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Espagne

Mortelle fin de campagne

Article publié le 08/03/2008 Dernière mise à jour le 08/03/2008 à 14:38 TU

Les condamnations sont unanimes, après l'assassinat, ce vendredi, d'un ancien conseiller municipal socialiste au Pays Basque. Le président du conseil sortant, le socialiste José Luis Zapatero et Mariano Rajoy, son adversaire du Partido popular, ont décidé d’un commun accord de suspendre la campagne.

Avec notre envoyée spéciale à Madrid, Béatrice Leveillé.

La dépouille d'Isais Carrasco est portée dans l'hôtel de ville de Mondragón dans le nord de l'Espagne.(Photo: Reuters)

La dépouille d'Isais Carrasco est portée dans l'hôtel de ville de Mondragón dans le nord de l'Espagne.
(Photo: Reuters)

José Luis Zapatero s’est rendu hier soir à Mondragón, une ville de 20 000 habitants, à 50 kilomètres de Bilbao, au Pays Basque, où l'ancien conseiller socialiste a été assassiné, un crime attribué presque aussitôt à l’ETA. José Luis Zapatero a rencontré la famille d’Isaias Carrasco.

Isaias Carrasco avait 42 ans, il était père de trois enfants, sa femme et une de ses filles ont assisté à son assassinat : le tueur lui a tiré dessus alors qu’il venait de monter dans sa voiture devant son domicile.


Isaias Carrasco n'avait plus d’activité politique et plus de gardes du corps. Aux élections municipales de mai 2007, il n’avait pas été réélu. Mondragón est une ville industrielle, dirigée par la gauche indépendantiste basque, la gauche abertzale qui n'est pas représentée dans ces élections, en raison de ses liens avec l'ETA.

C'est une triste fin de campagne et dès hier soir, une manifestation contre l’ETA rassemblait 400 personnes à Madrid. Hommes politiques et médias sont unanimes pour condamner cet assassinat d'un ancien conseiller municipal socialiste au pays Basque. José Luis Zapatero et Mariano Rajoy, ont décidé d’un commun accord de suspendre la campagne qui devait s’achever normalement vendredi à minuit.

Ils se sont tous les deux rendus à Mondragón auprès de la famille d’Isaias Carrasco. L’unité de la nation face à l’ETA, c'est ce qui compte pour Mariano Rajoy. Pour José Luis Zapatero, l'ETA n’a plus qu’à disparaître. « L'ETA a voulu s’introduire dans la campagne électorale, mais la démocratie espagnole l’a rejetée », a-t-il ajouté.

Dans la presse ce matin, le quotidien ABC titre : « ETA a voté avec des balles » et la Razon répond en gros titre ce que pensent à peu près tous les partis politiques et les Espagnols : « Jamais ETA ne pourra faire fléchir la démocratie ».

Madrid, réaction de la presse

Face à ce crime « lâche sauvage et monstrueux », dans la presse, le Parti populaire réclame l'unité de la nation.

écouter 0 min 57 sec

08/03/2008 par Béatrice Léveillé

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