par RFI
Article publié le 14/03/2008 Dernière mise à jour le 14/03/2008 à 07:45 TU
Poignée de main entre le président soudanais, Omar el-Béchir (gauche), et son homologue tchadien, Idriss Déby (droite), au terme de la signature d'un nouvel accord de paix.
( Photo : Reuters )
L'accord signé ce jeudi soir à Dakar est très similaire à ceux qui ont été signés jusqu'ici. Le Tchad et le Soudan s'y engagent solennellement à interdire toute activité de groupes armés et à empêcher l'utilisation de leurs territoires respectifs pour la déstabilisation de leurs deux Etats. C'est déjà ce que l'accord de Tripoli du 8 février 2006 indiquait dans ses articles 3 et 4. Un engagement réaffirmé dans la déclaration de Cannes du 15 février 2007, mais pour l'instant jamais respecté par les deux parties.
Depuis la fin 2005, Tchad et Soudan n'ont jamais renoncé à leur guerre silencieuse par groupes rebelles interposés.
Khartoum arme et réarme les rebelles tchadiens. Selon nos informations, les Soudanais ont même arbitré les conflits de leadership au sein de l'alliance qui est allée jusqu'à Ndjamena, les 2 et 3 février derniers.
Mais le gouvernement tchadien s'appuie lui aussi sur les rebelles de son voisin. La plupart des groupes du Darfour sont venus lui prêter main-forte après la bataille de Ndjamena.
L'accord de Dakar arrache aux deux pays une promesse de cesser leurs soutiens aux rebelles. Victime par le passé d'une indélicatesse du guide Libyen qui lui avait volé la conclusion d'un accord, le président sénégalais Abdoulaye Wade a désormais « Son » texte de paix sur le Tchad et le Soudan.
Mais cet accord, comme les précédents, ne règle pas le fond du problème : les griefs politiques qui ont provoqué la naissance des rébellions dans les deux pays.
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