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Guinée / France

Le Parlement guinéen contre l’expulsion de Chantal Cole

par  RFI

Article publié le 25/03/2008 Dernière mise à jour le 25/03/2008 à 16:49 TU

Chantal Cole.(Photo : Guineenews)

Chantal Cole.
(Photo : Guineenews)

Chantal Cole, directrice d’une société de téléphones portables, proche du président guinéen Lansana Conté, a été expulsée mercredi dernier par le gouvernement de Conakry qui l’a accusée d’avoir diffamé le Premier ministre Lansana Kouyaté. L’Assemblé nationale guinéenne a protesté, lundi, contre cette décision affirmant que « ce sont-là des pratiques d'un autre âge ». Le bureau de l’Assemblée considère que Madame Chantal Cole ne peut pas être expulsée du pays, car elle « bénéficie d’une double nationalité ».

C’est d’un coup de pouce que Chantal Cole a bénéficié, avec cette prise de position de l’Assemblée nationale guinéenne. Dans une déclaration, le Parlement de Conakry affirme que « la Guinée est un Etat de droit » et qu’une plainte « en bonne et due forme, adressée au procureur, était mieux indiquée qu’une procédure de l’Inquisition rejetée par tous les systèmes politiques, depuis la nuit des temps ».

Le bureau du Parlement va plus loin en soulignant qu’il n’est « nullement prévu, ni dans le code pénal, encore moins dans les textes fondamentaux, la notion d’offense au Premier ministre ».

Dans l’esprit du Parlement guinéen, « il semble inadmissible que dans un contexte national aussi sensible que des pratiques d’un autre âge puissent avoir cours au niveau le plus officiel » en Guinée. Selon son conseil, Chantal Cole, née en 1967 à Fria, à 150 kilomètres au nord de Conakry, n’a jamais renoncé à sa nationalité. Elle n’a eu sa nationalité française qu’à 16 ans, à sa demande.

Ses ennuis ont commencé, à la suite de sa conférence de presse, la veille de son expulsion, où elle a dénoncé notamment des « dilapidations de fonds publics qui n’honorent pas ceux qui prétendaient venir réduire les dépenses ».