Article publié le 28/03/2008 Dernière mise à jour le 29/03/2008 à 08:32 TU
Ingrid Betancourt, telle qu'elle apparaît dans la vidéo diffusée par le gouvernement colombien le 30 novembre 2007.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
Si Ingrid Betancourt meurt, les FARC seront les seuls responsables, Bogota ne cesse de le rappeler. Mais le gouvernement colombien se dit prêt à tout pour sauver la vie d'Ingrid et celle des autres otages. Jeudi soir, le Haut commissaire pour la paix, Luis Carlos Restrepo, a proposé « un mécanisme d'urgence ». En clair : si les FARC libèrent leurs otages, le gouvernement relâchera immédiatement et sans négociation, tous les guérilleros incarcérés. « La loi le permet », a affirmé monsieur Restrepo.
L'échange humanitaire demandé par la guérilla pourrait donc se faire très vite, sauf que les guérilleros ne veulent pas d'une libération sans négociation. Cela fait six ans qu'ils exigent de négocier avec le gouvernement dans une zone démilitarisée. Or sur ce point, Bogota ne cède pas, et les raisons de croire que les guérilleros vont, eux, céder, sont minces.
Si Ingrid Betancourt est vraiment en danger de mort, les rebelles pourraient toutefois être tentés d'accepter la perche tendue par le gouvernement : pour les guérilleros, un otage mort ne vaut plus rien.
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