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France / Afghanistan

Un débat au Parlement sur les renforts militaires

par  RFI

Article publié le 31/03/2008 Dernière mise à jour le 01/04/2008 à 07:08 TU

Sous la pression des parlementaires, y compris au sein de la majorité, le gouvernement français organise ce mardi un débat à l'Assemblée nationale et un autre au Sénat, sur le renforcement de l'engagement militaire français en Afghanistan. Le Premier ministre Fillon a annoncé dimanche dans un entretien sur une chaîne de télévision qu'il irait lui-même « présenter la position de la France ». Les débats ne donneront pas lieu à un vote.

Soldats français patrouillant près de Kaboul en Afghanistan.(Photo : AFP)

Soldats français patrouillant près de Kaboul en Afghanistan.
(Photo : AFP)

Des débats vont être organisés quelques heures seulement  avant l’ouverture du sommet de l’Otan à Bucarest où ce nouvel engagement français doit être finalisé. On doit ces débats à la fronde, à la fin de la semaine dernière, des parlementaires de divers bords, mécontents d’avoir été ignorés alors que les députés Lords britanniques avaient eu à Londres la primeur de cette confirmation du nouvel engagement français en Afghanistan.

François Fillon

Premier ministre français.

« C'est très important que la France, comme tous les autres pays européens, soit déterminée à aller jusqu'au bout d'un processus qui est un processus de paix. »

écouter 01 min 50 sec

31/03/2008 par TF1

Il est vrai que le sujet n’a jamais été débattu au Parlement à Paris. Situation d’autant plus « choquante », pour reprendre le mot de Ségolène Royal, que des soldats français sont déployés dans ce pays depuis plus de cinq ans dans, ce qui apparaît de plus en plus comme une véritable guerre, et que les nouvelles dispositions envisagées par Paris, dans le cadre d’un rapprochement historique avec l’Otan, feront de la France un acteur majeur du conflit, et plus qu’auparavant peut-être, un pays cible.

Droit à la parole, sinon au vote

Ce débat est d’autant plus nécessaire que le projet de révision des institutions françaises, bientôt soumis au Parlement, prévoit justement d’associer à l’avenir les parlementaires à tout ce qui touche aux opérations militaires extérieures, en les informant d’abord, et en les consultant par un vote si l’engagement se poursuit au-delà de six mois, ce qui serait largement le cas donc en Afghanistan.

Si le gouvernement a décidé de concéder ce débat en urgence à la veille du sommet de l’Otan, c’est surtout que des députés de la majorité, à commencer par le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, ont été nombreux à réclamer un droit à la parole, sinon au vote, comme l’aurait souhaité l’opposition.

Laurent Fabius

Ancien Premier ministre socialiste.

« Cette décision d'envoyer un millier supplémentaire de soldats en Afghanistan est une décision à la fois dangereuse et complaisante. »

écouter 01 min 00 sec

31/03/2008 par Europe 1 / TV5 Monde