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Mali

Cessez-le-feu avec les rebelles touareg

par  RFI

Article publié le 03/04/2008 Dernière mise à jour le 04/04/2008 à 09:18 TU

L’accord de cessez-le-feu entre les autorités de Bamako et les rebelles touareg, dirigés par Ibrahim Ag Bahanga, est entré officiellement en vigueur ce jeudi à 00H01 (heure locale et TU). Les deux parties, qui vont continuer les discussions sous l’égide de la Fondation Kadhafi à Tripoli, ont accepté d’observer la fin des hostilités sur le terrain et de renouer avec les accords signés en 2006 à Alger qui avaient, officiellement, mis fin aux rébellions touareg au Mali. Des affrontements se sont produits récemment dans le nord du pays faisant au moins huit morts. Près de 40 soldats gouvernementaux ont également été enlevés par les rebelles.

La population touareg du Mali se trouve en grande partie dans le massif d'Adrar des Ifïghas.(Carte : L. Mouaoued/RFI)

La population touareg du Mali se trouve en grande partie dans le massif d'Adrar des Ifïghas.
(Carte : L. Mouaoued/RFI)

Après des contacts séparés entre les émissaires des deux parties, les premières discussions directes ont démarré mercredi dans la capitale libyenne qui ont abouti à ce protocole de cessez-le-feu immédiat. De nouvelles négociations sont prévues à Bamako ou à Alger « pour avancer davantage vers la paix ».

Selon un diplomate proche de la Fondation Kadhafi, la première avancée c’est l’obtention, mercredi soir, de ce cessez-le-feu à partir de jeudi zéro heure une. D’après plusieurs sources, il est aussi question, dans le document paraphé par les deux parties, de la libération des otages détenus par les rebelles et d’un allègement du dispositif militaire gouvernemental dans le nord du Mali, ainsi que d’une aide financière libyenne au développement de cette vaste région, où vit la plus grande partie des Touareg.

Le contenu de l'accord de Tripoli

« 24 heures après le début de leur face-à-face, les délégations rebelle et gouvernementale ont signé un protocole d'entente »

écouter 00 min 58 sec

04/04/2008 par Christophe Champin

L’étape suivante consiste à ouvrir des négociations sur les aspects politiques, sociaux et sécuritaires. Il reste maintenant à savoir si tout cela se fera dans le cadre des accords d’Alger de juillet 2006, qui avaient mis fin aux hostilités entre les mouvements armés et le gouvernement malien. En allant à la table des négociations, les rebelles avaient clairement demandé leur abandon. Mais, du côté libyen, on assure que ces accords restent la base de toute discussion.