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JO de Pékin

La flamme olympique en Afrique

par  RFI

Article publié le 12/04/2008 Dernière mise à jour le 12/04/2008 à 13:42 TU

La Kényane Wangari Maathai, prix Nobel de la paix 2004, refuse de porter la torche olympique par solidarité avec le Tibet.(Photo : Reuters)

La Kényane Wangari Maathai, prix Nobel de la paix 2004, refuse de porter la torche olympique par solidarité avec le Tibet.
(Photo : Reuters)

La flamme olympique arrive ce samedi en Afrique, mais le Prix Nobel de la Paix 2004, la Kényanne Wagari Maathai, a annoncé qu'elle ne participerait pas au relais de la torche olympique lors de son passage, ce dimanche à Dar es Salaam en Tanzanie, afin de faire pression sur les autorités chinoises pour qu'elles respectent les droits de l'homme. Ce samedi, le président chinois, Hu Jintao affirme que la crise tibétaine n'est pas un problème religieux, ni même un problème lié aux droits de l'homme, mais une question de souveraineté nationale.

Même si la Tanzanie n'est pas un grand foyer de la contestation tibétaine, les autorités n'ont guère envie de se fâcher avec la Chine lors du passage éclair de la flamme sur leur sol. La raison peut tenir en un chiffre : 500 millions d'euros. C'est en effet le montant des échanges commerciaux florissants entre les deux pays l'an dernier.

Un exemple parmi d'autres de la croissance exponentielle des investissements chinois sur le continent africain. Les bonnes relations sont également politiques, le président Jakaya Kikwete, s'inscrivant dans la continuité de la filiation idéologique de son pays avec Pékin.

Mais officiellement, si le parcours de la torche n'a été réduit qu'à une simple promenade de 5 kilomètres, c'est moins par crainte des manifestants que des trombes d'eau qui tombent sans discontinuer en cette saison dans la région.

L'explication semble aussi courte que le nombre de relayeurs finalement prévu. L'une d'entre eux, la Kényane Wangari Maathai, prix Nobel de la Paix 2004, ayant même décidé de renoncer à cet honneur afin, dit-elle, « de montrer sa solidarité avec le Tibet, mais aussi la Birmanie et le Darfour ». Un geste fort pour que l'Afrique ne soit pas totalement en marge de la pression internationale sur le régime chinois en matière de droits de l'homme.