Chine / Tibet

Le Tibet : une question de souveraineté nationale pour la Chine

par  RFI

Article publié le 12/04/2008 Dernière mise à jour le 12/04/2008 à 15:29 TU

Le Dalaï Lama (G) et le président chinois Hu Jintao.
(Photos : AFP/Reuters)

Le président chinois rejette les critiques sur les droits de l'homme au Tibet. Hu Jintao a déclaré, ce samedi, que les troubles dans le région étaient une question interne à la Chine. C'est la première fois qu'il s'exprime sur la crise tibétaine depuis les violentes manifestations du mois dernier.

« Notre conflit avec la clique du Dalaï Lama n'est pas un problème ethnique, religieux ou de droits de l'homme » affirme Hu Jintao. « Il s'agit de préserver notre souveraineté nationale, ou de laisser éclater la patrie ».

Le président chinois ne fait que réaffirmer la ligne officielle, selon laquelle le Tibet est une question interne. Mais ses propos prennent une tonalité particulière, alors que Pékin est soumis à une pression internationale sans précédent, à quatre mois des Jeux Olympiques, pour ouvrir le dialogue avec le Dalaï Lama. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si ces déclarations, les premières du numéro un chinois depuis les émeutes du mois dernier à Lhassa, ont été faites lors d'une rencontre avec le Premier ministre australien qui a justement soulevé la question des droits de l'homme au Tibet. Ces derniers jours, les présidents américain et français ont laissé planer le doute sur leur présence à la cérémonie d'ouverture des Jeux, si la situation ne s'améliorait pas dans la région autonome.

« La porte du dialogue avec le Dalaï Lama est toujours ouverte » a assuré Hu Jintao ce samdi. Avant d'affirmer que c'est le leader spirituel qui fait obstacle par « ses activités séparatistes » et « ses projets de sabotage des Jeux Olympiques ».

Interviewé par la chaîne de télévision américaine NBC, le Dalaï Lama a rejetté hier les appels au boycott des JO et a assuré qu'il ne réclamait pas l'indépendance du Tibet.