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Côte d’Ivoire

Les partis signent un code de bonne conduite

par  RFI

Article publié le 24/04/2008 Dernière mise à jour le 24/04/2008 à 19:09 TU

Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations unies (g), Laurent Gbagbo, président de la Côte d'Ivoire (d) et Beugre Mambe, président de la Commission électorale indépendante, avant la signature d'un code de bonne conduite, à Abidjan, le 24 avril 2008. (Photo : AFP)

Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations unies (g), Laurent Gbagbo, président de la Côte d'Ivoire (d) et Beugre Mambe, président de la Commission électorale indépendante, avant la signature d'un code de bonne conduite, à Abidjan, le 24 avril 2008.
(Photo : AFP)

Afin d'enterrer les vieux démons, les partis politiques ivoiriens ont signé jeudi, à Abidjan, en présence du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, un « code de bonne conduite », en vue de la campagne pour l’élection présidentielle du 30 novembre prochain, dans le respect des uns et des autres. Ce document de 20 points, élaboré par la Commission électorale indépendante (CEI), a été présenté lors d’une cérémonie à laquelle assistaient le président ivoirien, Laurent Gbagbo, et le Premier ministre Guillaume Soro. Ils sont les signataires de l’accord de paix de Ouagadougou de mars 2007 qui prévoit la réunification du pays, divisé depuis la tentative de coup d’Etat des Forces Nouvelles en septembre 2002. Le représentant du président burkinabé Blaise Compaoré, facilitateur du processus de paix, était également présent à la cérémonie solennelle qui a été retransmise en direct à la télévision.

Ce code de bonne conduite a été signé notamment par le parti présidentiel, le Front populaire ivoirien (FPI), par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ex-parti unique actuellement dans l’opposition, tout comme le Rassemblement des républicains (RDR). « Par ce code de bonne conduite, les partis politiques et les candidats s’engagent à respecter les normes éthiques les plus élevées avant, pendant et après le scrutin », a déclaré Ban Ki-moon. Le secrétaire général de l’ONU a précisé que ce code « interdit notamment toute allusion à la race et à l’appartenance ethnique ou religieuse pendant la campagne électorale » et que les partis signataires du document « s’engagent à respecter le verdict des urnes ». 

Quelques dispositions du code de bonne conduite

« Les signataires s'engagent à respecter les droits et la liberté de tous citoyens, des partis politiques, des groupements et groupes politiques des candidats de circuler partout, de faire campagne en toute sécurité... »

écouter 1 min 22 sec

24/04/2008 par Alpha Barry

Finie la rhétorique belliqueuse, les références aux origines religieuses ou ethniques des candidats, l'utilisation des moyens de l'Etat, le recours à des groupes armés ou les pressions sur les journalistes. Une campagne modèle pour une élection incontestable, c'est en somme ce que promettent les signataires de ce code de bonne conduite. Si les candidats à la présidentielle et leurs militants s'y tiennent alors ce scrutin tant attendu sera en quelque sorte l'anti-élection de l'an 2000. Emaillée par de nombreuses violences, sans la présence de deux des principaux candidats, cette élection avait même été qualifiée de « calamiteuse » par son vainqueur Laurent Gbagbo.

Reste que plusieurs étapes sont encore à franchir pour que ce document ne soit pas un vœu pieux. Les nouvelles listes électorales doivent être incontestables pour tous les partis. Les milices doivent être dissoutes et les groupes de jeunes des différentes formations politiques s'abstenir de tout appel à la violence. Quand aux partis qui historiquement reposent sur une base ethnique, ils doivent sortir de leur habituel pré carré. Enfin, selon un diplomate, un élément sera capital : que les médias liés à des groupes politiques fassent preuve de modération. Les propos extrémistes et les accusations non vérifiées étant encore l'apanage de certains journaux ivoiriens.

Lors de sa visite à Abidjan, le secrétaire général des Nations unies a rencontré le président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro. « La communauté internationale veut aider la Côte d'Ivoire à sortir de la crise », a affirmé Ban Ki-moon qui a apporté son appui politique au processus de paix issu de l'accord de Ouagadougou.  

Ban Ki-moon

Secrétaire général des Nations unies

« Je lui ai dit que la détermination de la date des élections est une étape très importante pour la paix et la stabilité de la Côte d’Ivoire. »

écouter 0 min 14 sec

24/04/2008 par Anne-Marie Capomaccio

C’est aux côtés du Premier ministre ivoirien Guillaume Soro que le secrétaire général de l'ONU a assisté à la signature d'un protocole d'entente entre la Côte d'Ivoire et plusieurs donateurs. L'Union européenne, la France et le Japon s'engagent à débloquer 18 milliards de francs CFA (27 millions d'euros) pour accompagner le processus de sortie de la crise, un processus dans lequel Guillaume Soro a redit sa confiance.

Guillaume Soro

Premier ministre ivoirien

«En dépit des difficultés, nous réaffirmons ici notre confiance dans le processus et notre détermination à le mener jusqu'aux échéances qui nous sont assignées. »

écouter 0 min 20 sec

24/04/2008 par Raphaël Reynes

Les milieux politiques ivoiriens soulignent que le secrétaire général des Nations unies a  passé la nuit de mercredi à jeudi à Abidjan, une marque de confiance que Laurent Gbagbo n'a pas manqué de souligner.

Laurent Gbagbo

Président de la Côte d'Ivoire

« C’est la première fois qu’un secrétaire des Nations unies va passer la nuit en Côte d’Ivoire. »

écouter 0 min 32 sec

24/04/2008 par Anne-Marie Capomaccio