Article publié le 07/05/2008 Dernière mise à jour le 07/05/2008 à 01:02 TU

Les populations manquent de tout : abris, médicaments, couvertures et surtout eau potable.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion
L'ONU doit de toute urgence accéder à des centaines de milliers de personnes, qui manquent de tout : abris, eau potable, couvertures, médicaments… Chaque heure compte.
Or, pour envoyer des renforts sur place, l'ONU a besoin de visas. Le problème c'est que la junte birmane est méfiante à l'égard des Nations unies. A la fin de l'an dernier, elle a expulsé le coordonnateur de l'ONU sur place, Charles Pétrie.
Témoins gênants
Le régime Birman, affirme, ces jours-ci, qu'il est ouvert à l'aide internationale, mais il ne le prouve pas dans les faits. Certains, à l'ONU soupçonnent les autorités de ne pas vouloir ouvrir les portes, avant la tenue, samedi, d'un référendum constitutionnel destiné à consolider l'emprise de la junte sur le pouvoir.
Si les choses tournaient mal, les responsables humanitaires de l'ONU deviendraient autant de témoins gênants. Quelles que soient les raisons, mardi soir, les visas indispensables n'avaient toujours pas été délivrés.
L'ONU est face à un dilemme. Si elle dénonce le régime Birman, qui lui met des bâtons dans les roues, elle ne pourra sans doute pas entrer dans le pays, et venir en aide à ceux qui en ont besoin. Mais si elle ne dit rien, elle donne l'impression de cautionner l'attitude des autorités.
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