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Zimbabwe

La crise politique s’aggrave

par  RFI

Article publié le 08/05/2008 Dernière mise à jour le 08/05/2008 à 07:44 TU

Robert Mugabe (g) et Morgan Tsvangirai (d).(Photos : Reuters / Montage : RFI)

Robert Mugabe (g) et Morgan Tsvangirai (d).
(Photos : Reuters / Montage : RFI)

La commission électorale n’a toujours pas fixé de date pour un second tour du scrutin présidentiel du 29 mars qui n’était pas parvenu à départager le président sortant Robert Mugabe et son adversaire Morgan Tsvangirai. Ce dernier revendique la victoire dès le premier tour, et hésite à faire campagne dans un climat qui se dégrade de jour en jour.

Londres, Washington, et l’opposition MDC avaient déjà exprimé des réserves quant à un deuxième tour. Hier c’est l’Afrique du Sud, le pays en charge de la médiation au Zimbabwe, qui a dû admettre que le climat actuel n’était pas propice à un scrutin libre et juste. 

« Des gens à l’hôpital disent avoir été torturés, et les deux parties se renvoient les responsabilités des actes de violence », a expliqué le chef de file des observateurs sud-africains, l’ambassadeur Kinglsey Mabolo. 

Mabolo a aussi confirmé que Pretoria avait envoyé une équipe pour enquêter sur la dégradation de la situation au Zimbabwe, alors que le bilan des victimes se serait alourdi du côté de l’opposition, le MDC fait état désormais de vingt cinq morts dans ses rangs.

Les législatives contestées

Selon les textes le deuxième tour de la présidentielle, doit être organisé dans les trois semaines suivant la proclamation des résultats, mais l’on s’oriente de plus en plus vers un report.

Et puis des contestations portant sur les législatives sont venues se greffer à ce climat d’incertitude, le MDC a remporté les parlementaires mais le parti de Mugabe et l’opposition contestent chacun les résultats dans plus de cinquante des 210 circonscriptions. La cour électorale doit rendre son jugement en principe dans un délai de six mois.