Article publié le 14/05/2008 Dernière mise à jour le 14/05/2008 à 13:29 TU
Avec un de nos correspondants à Bruxelles, Pierre Bénazet
Le premier résultat de cette réunion d'urgence des 27 ministres chargés de l'aide au développement est un appel formellement adressé à la junte birmane par l'Union européenne. Le texte adopté ce mardi préconise que les autorités offrent aux experts humanitaires « un accès libre et sans entrave aux victimes du cyclone Nargis ». Soutenu par le Royaume-Uni et l'Allemagne, la France a de son côté plaidé pour l'exercice « de la responsabilité de protéger ». Il s'agit du principe selon lequel la communauté internationale doit intervenir dans un pays, si l'Etat ne vient pas en aide à la population.
Cette réunion aura aussi été l'occasion de recenser l'ensemble des efforts faits par les Européens. Ils soulignent avoir débloqué le tiers des fonds internationaux alloués depuis la catastrophe. La Commission européenne envisage pour sa part d'affecter au moins 17 millions d'euros à l'aide humanitaire à la Birmanie. Muni in extremis d'une promesse de visa, le commissaire Louis Michel, chargé de l'aide humanitaire, est en route pour Rangoon. Selon lui, les sanctions politiques et économiques de l'UE à la junte birmane n'empêcheront pas les autorités d'entendre son plaidoyer pour l'ouverture à l'aide internationale des frontières de la Birmanie.
« Depuis 2 ans nous avons des programmes en Birmanie, et les rapports... sont assez positifs. Nous respectons scrupuleusement le caractère impartial, neutre et indépendant de l'aide humanitaire. C'est une expérience positive et une vraie valeur ajoutée qui, je l'espère, va nous permettre de réussir... »
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« Mon urgence et mon devoir, c'est d'amener de l'aide chez les gens qui en ont besoin... Je dois convaincre les autorités birmanes d'ouvrir leurs frontières... Nous avons déployé des programmes depuis deux ans en Birmanie... »
14/05/2008
14/05/2008 par Luc Auberger