Article publié le 15/05/2008 Dernière mise à jour le 15/05/2008 à 02:14 TU
Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion
Ban Ki-moon commence à perdre patience. Le secrétaire général de l'ONU estime qu'en dépit de quelques signes de flexibilité, la coopération birmane est encore très loin du compte.
Le général Than Shwe continue à ignorer les appels téléphoniques du dirigeant onusien. Les visas pour les experts de l'ONU sont délivrés au compte-gouttes. Une partie de l'aide humanitaire arrive bien à Rangoon, mais son acheminement vers la région du Delta semble lent. Et l'armée a édifié des barrages, pour empêcher tous les étrangers, humanitaires ou journalistes, d'observer la distribution de l'aide sur place.
Seconde phase
Ban Ki-moon a donc enclenché ce qu'il décrit comme une seconde phase. Il a convoqué les ambassadeurs des pays de la région, ceux des grandes puissances et des pays donateurs, pour réfléchir à des moyens de sortir de l'impasse.
Le secrétaire général de l’ONU a proposé plusieurs idées : l'organisation d'une conférence internationale des donateurs ; l'envoi en Birmanie du coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, John Holmes ; la nomination d'un coordonnateur entre les pays de la région et l'ONU ; ou encore l'ouverture de canaux de communication plus directs avec la junte militaire birmane. Une junte qui semble toujours déterminée à contrôler l'aide internationale.
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