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France

Un chef militaire de l’ETA condamné à 15 ans de réclusion

par  RFI

Article publié le 15/05/2008 Dernière mise à jour le 15/05/2008 à 03:27 TU

L'ancien chef de l'appareil militaire de l'ETA, Juan Ibon Fernandez Iradi, dit Susper, a été condamné mercredi à quinze ans de réclusion criminelle et à une interdiction définitive du territoire français par la cour d'assises de Paris. Décrit pendant le procès comme un homme au sang-froid, calculateur et déterminé, Susper jouissait d'une véritable légende au sein de son organisation.

Portrait d'Ibon Juan Fernandez Iradi, alias Susper, réalisé par la police le 4 décembre 2003 après son arrestation à Mont-de-Marsan.(Photo : AFP)

Portrait d'Ibon Juan Fernandez Iradi, alias Susper, réalisé par la police le 4 décembre 2003 après son arrestation à Mont-de-Marsan.
(Photo : AFP)

«El Que», «Celui qui»... C'est ainsi que Juan Ibon Fernandez Iradi, alias Susper, est surnommé dans les documents internes d'ETA. Celui qui a réussi à s'évader, c'était en décembre 2002 dans le commissariat de Bayonne, dans le sud-ouest de la France.

A l'époque âgé d'à peine 30 ans, Susper, chef présumé des activités militaire de l'organisation séparatiste basque, est recherché pour avoir tiré à 9 reprises, à bout portant, sur un gendarme, qui a miraculeusement survécu.

Le plaidoyer de Susper

Susper est finalement repris un an plus tard et condamné en février dernier à 30 ans de prison. Mais son interpellation a permis de faire la lumière sur le système d'extorsion de fonds qui fait vivre ETA.

L'organisation est financée à 90% par l'impôt révolutionnaire. Et selon le procureur, c'est lui, Juan Ibon Fernandez Iradi, qui était à la tête de ce système d'extorsion massif, grâce auquel il aurait récolté 900 000 euros.

A l'issue du réquisitoire, Susper a pris la parole pour demander à la France d'arrêter le « tout répressif ». « Nous ne sommes pas des malfaiteurs », a-t-il martelé. « On lutte pour la liberté de notre peuple ». Un plaidoyer dont la cour d'assises spécial de Paris n'a visiblement pas tenu compte.