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Venezuela / Colombie

Caracas dénonce une incursion colombienne

Article publié le 18/05/2008 Dernière mise à jour le 18/05/2008 à 05:13 TU

Le président colombien Alvaro Uribe (G), et son homologue vénézuélien Hugo Chavez (D).(Montage RFI)

Le président colombien Alvaro Uribe (G), et son homologue vénézuélien Hugo Chavez (D).
(Montage RFI)

Caracas accuse Bogota d'avoir mené une incursion sur son sol. Soixante militaires colombiens auraient pénétré sur une profondeur de 800 mètres à l'intérieur du Venezuela avant d'être refoulés. Hugo Chavez a dénoncé une provocation d'un « gouvernement belliqueux cherchant à déstabiliser la région ». Le président colombien Alvaro Uribe a dit avoir demandé aux responsables de la défense d'enquêter sur ces accusations.

Avec notre correspondante à Caracas, Angèle Savino

Ce sont 60 hommes qui ont été interceptés à 800 mètres de la frontière, dans l'Etat d'Apure, au sud-ouest du Venezuela. Les troupes provenant d'une base militaire situé dans le département frontalier d'Arauca, en Colombie, ont dû abandonner immédiatement le territoire.
« Le gouvernement colombien doit arrêter ces violations du droit international, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Venezuela », a exigé le ministère des Affaires étrangères dans sa lettre de protestation. Et d'ajouter : « des sanctions correspondantes au délit doivent être appliquées ».

« Une cause de guerre »

Alvaro Uribe a pourtant justifié mercredi la possibilité d'intervenir au Venezuela, dans le cadre de sa lutte contre le terrorisme. Il préfère avoir des tensions avec ses voisins que de subir les attaques des FARC.

La semaine dernière, le président colombien a accusé Hugo Chavez de protéger un chef de la guérilla au Venezuela, ce qui a été immédiatement démenti par Caracas. Ivan Marquez avait déjà rencontré le mandataire vénézuélien l'an dernier, dans le cadre de sa médiation officielle pour la libération des otages.

Mais Hugo Chavez ne l'entend pas ainsi. Il a prévenu, au lendemain de la mort de Raul Reyes en territoire équatorien, le 1er mars dernier, qu'il ne permettrait pas l'incursion de l'armée colombienne au Venezuela. Cela pourrait être « une cause de guerre ».