par RFI
Article publié le 18/05/2008 Dernière mise à jour le 18/05/2008 à 16:16 TU
Les efforts de la communauté internationale pour pousser la junte birmane à accepter l'aide étrangère seraient-ils sur le point de payer ? C'est en tout cas l'impression de Lord Mark Malloch-Brown, chargé de l'Asie au ministère des Affaires étrangères de Grande-Bretagne. Il a pu s'entretenir à Rangoon avec des responsables de la junte. « Nous avons obtenu, par la voie diplomatique, une réponse au blocage », estime ce dimanche le diplomate anglais, tandis que le sous-secrétaire général de l'ONU chargé de l'humanitaire John Holmes, arrivé à Rangoon, est lui aussi censé rencontrer des responsables de la junte. En fait, une opération Asie-ONU serait en train de se dessiner. Une opération à travers laquelle d'autres pays pourraient acheminer leur aide.
Le seul moyen de vaincre l'extrême méfiance des généraux birmans consisterait à passer par l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est, un groupe de pays plutôt considérés comme amicaux par la junte. Le Myanmar, nom donné par la junte à la Birmanie, est d'ailleurs membre de l'Asean.
Une équipe d'évaluation envoyée par l'organisation régionale est à pied d'oeuvre pour dresser un état des lieux de la situation en vue de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Asean ce lundi à Singapour. Réunion à laquelle doit participer notamment le ministre birman des Affaires étrangères Nyan Win. Les représentants des dix pays de la région doivent réfléchir à la meilleure façon d'aider aux opérations de secours et à la reconstruction, mais l'on ne s'attend pas à autre chose qu'une solution de compromis.
La proposition la plus avancée devrait émaner de la Thaïlande. Elle chercherait à instaurer une collaboration avec les Nations unies. La visite du sous-secrétaire général de l'ONU aux affaires humanitaires va dans ce sens. John Holmes est porteur d'une lettre du secrétaire général de l'ONU. Ban Ki-moon qui, à trois reprises, a tenté de joindre le numéro un de la junte, Than Shwe, mais en vain. 
Par Stéphane Fort (France Inter pour RFI)
«La junte au pouvoir accuse les Français de vouloir envahir militairement la Birmanie sous couvert de missions humanitaires […] alors les marins patientent. Techniquement, ils peuvent rester ici des semaines».
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