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Birmanie

La France qualifie de «crime contre l'humanité» l'attitude de la junte

Article publié le 16/05/2008 Dernière mise à jour le 16/05/2008 à 07:05 TU

Les aides parviennent au compte-gouttes aux victimes car les organisations humanitaires ont des difficultés à travailler.(Photo : Reuters)

Les aides parviennent au compte-gouttes aux victimes car les organisations humanitaires ont des difficultés à travailler.
(Photo : Reuters)

Le dernier bilan officiel après le passage du cyclone Nargis fait état de 43 000 morts et 28 000 disparus. A l'initiative du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, un sommet d’urgence au niveau ministériel se tiendra en Asie, sans doute à Bangkok. La date du 24 mai a été avancée. Les autorités birmanes continuent d'accepter au compte-gouttes l'aide internationale malgré les besoins immenses des sinistrés. Les généraux au pouvoir en Birmanie refusent toujours ouvrir les frontières deux semaines après le passage du cyclone. Des centaines de milliers de survivants continuent à manquer de tout. Pour le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, cette situation est « inacceptable ».

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a critiqué vivement le refus par la junte birmane de toute opération d'aide internationale massive. Le chef de la diplomatie française qui s'exprimait lors d'une interview télévisée a ainsi déclarée « Nous sommes en train de passer de non-assistance à personne en danger à crime contre l'humanité ».

Bernard Kouchner

Ministre des Affaires étrangères

« Je pense qu'il y a une nécessité de protéger. Il faut qu'au dessus des souverainetés d'Etats, surtout celles qui ne sont pas respectables, il y ait un sens de l'humanitaire que j'ai appelé le devoir d'ingérence. »

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16/05/2008 par France 2

Le responsable des affaires humanitaires de l'ONU, John Holmes devrait arriver dans les prochains jours sur place pour tenter de convaincre la junte au pouvoir d'ouvrir le pays à l'aide internationale.

John Holmes

Secrétaire général adjoint de l'ONU en charge des affaires humanitaires

« Nous arrivons à travailler en Birmanie car ils sont ouverts en ce qui concerne les choses matérielles. Là où il y a un peu plus de problèmes, c'est avec les étrangers. Je voudrais dialoguer avec les autorités. »

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16/05/2008 par Philippe Bolopion

Pour l'instant la situation n'évolue pas et les travailleurs humanitaires sur place ont toujours beaucoup de mal à faire leur travail.

Jean Sébastien Le Mat

Médecin sans frontières

« Aujourd'hui, on inverse la dynamique, c'est le personnel international qui est basé à Yangon (Rangoon) qui va se mettre au service du personnel national qui va appuyer ses populations. »