Chine
L'heure du deuil a commencé
Article publié le 19/05/2008 Dernière mise à jour le 20/05/2008 à 08:27 TU
Drapeaux en berne, relais de la flamme olympique suspendu, présentateurs de la télévision vêtus de noir, spectacles annulés, le deuil national de 3 jours a commencé en Chine. Une semaine tout juste après le séisme, le pays entier rend hommage à 14h28, heure locale, heure précise de la secousse, à quelque 71 000 morts, disparus et ensevelis. C’est la première fois en Chine qu’un deuil national est décrété pour un désastre naturel.
Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Le drapeau national chinois est en berne sur la place Tiananmen, à Pékin, le 19 mai 2008.
(Photo : Reuters)
A 14 heures 28 minutes, heure locale, (06h28 Temps universel), en Chine les sirènes résonnent dans tout le pays. Un appel au recueillement de toute la population. Trois minutes de silence. La vie s’arrête pendant ces quelques instants. Les trains, les voitures et les navires s’immobilisent, même la torche olympique dont le parcours sera suspendu pendant trois jours.
Des cérémonies ont commencé dès ce matin, place Tienanmen, où comme chaque jour les militaires ont hissé le drapeau national face au gigantesque portrait de Mao, avant de l'abaisser de nouveau. Drapeaux en berne dans tout le pays, y compris à l'ambassade de France.
Cette première journée de deuil national, qui va durer trois jours, est aussi l'occasion d'organiser des manifestations de soutien aux populations sinistrées.
La télévision nationale diffusait ce matin le long défilé de responsables politiques et hauts fonctionnaires du régime, venus déposer leur contribution à ce mouvement de solidarité. Un livre de condoléances a également été ouvert au ministère des Affaires étrangères où se succèdent les diplomates.
En attendant, sur le terrain, les recherches se poursuivent. Deux femmes ont encore été sorties des ruines de leur maison lundi. Mais les heures sont maintenant comptées. L'armée a commencé à incinérer des cadavres extraits des ruines. Et les autorités parlent avec de plus en plus d’insistance de la reconstruction.
A écouter
Le président de la République, Nicolas Sarkozy, à l'ambassade de Chine
«J’ai voulu me déplacer à votre ambassade pour dire combien nous nous sentons proches de vous».
19/05/2008 par Virginie Salanson
Deuil national en Chine
«Ici et là, on entend les sanglots étouffés des femmes qui s’abritent sous leur parapluie, mais aussi le bruit des appareils photo brandis au-dessus de la foule pour immortaliser un moment perçu par tous comme exceptionnel».
19/05/2008 par Céline Develay-Mazurelle
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