par RFI
Article publié le 22/05/2008 Dernière mise à jour le 22/05/2008 à 07:52 TU
Les rebelles touaregs d'Ibrahim Ag Bahanga ont lancé une attaque meurtrière mercredi matin contre le poste militaire d'Abeïbara, à une centaine de kilomètres au nord de Kidal. Le ministère malien de la Défense parle de 27 morts, dont dix dans les rangs de l'armée régulière et 17 dans ceux des assaillants. Des chiffres contestés par la rébellion. Une chose est sûre, les combats ont été rudes.
L'attaque contre la garnison d'Abeïbara a été lancée au petit matin, peu avant 5 heures locales. De source rebelle, on affirme qu'elle a duré près de 6 heures, que les militaires maliens ont riposté à l'arme lourde mais que les combattants touaregs ont décroché car l'objectif a été atteint. Les hommes d'Ibrahim Ag Bahanga et de l'Alliance démocratique du 23 mai seraient en effet repartis avec une cinquantaine de prisonniers militaires loyalistes et de l'armement.
Le ministère de la Défense ne confirme pas ces informations mais reconnaît que la bataille a été très meurtrière. Les autorités parlent de 10 morts et 6 blessés dans les rangs de l'armée, 17 morts et 25 blessés chez les assaillants.
Côté rebelle, le bilan donné est fort différent. Plusieurs sources affirment que 4 combattants touaregs ont été tués mais que du côté de l'armée, le bilan est beaucoup plus lourd. Certains parlent de 20 morts, d'autres de 30, certains de 40 soldats maliens tués dans la bataille. Invérifiable pour l'heure.
Cette attaque constitue en tout cas un coup dur pour le processus de paix. Selon plusieurs sources dans la rébellion, cette opération a été lancée pour venger la mort du commandant Barka Cheik, pour sécuriser la région mais aussi pour dénoncer le manque de sincérité du dialogue qui se tient à Kidal. Pour un porte-parole des rebelles, la médiation poussée par la Lybie permet au gouvernement de gagner du temps et de renforcer son dispositif.
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22/05/2008 à 07:46 TU