Revue de presse Afrique
Nord Mali : « nécessaire » négociation ?
Au-delà de ce bilan contesté, Le Républicain insiste sur la « reprise du dialogue exigée par les hommes du chef rebelle Ibrahim Bahanga ». Et pour ce journal, la négociation est effectivement la voie qu’il faut suivre : « Il vaut mieux dialoguer là où l’on peut faire la guerre, et engager le pays dans une guerre sans issue est une lourde responsabilité pour un seul homme, s’exclame le journal, fût-il président de la République. » Allusion bien sûr au président Amadou Toumani Touré. « Pourquoi n’ouvrirait-il pas un débat à l’Assemblée nationale sur la question ? », propose Le Républicain, qui par ailleurs se félicite du retour de l’Algérie comme médiateur dans ce conflit. Le médiateur algérien qui, explique le quotidien malien, devra « faire revenir tous les groupuscules rebelles dans l’accord d’Alger et éviter toute velléité de revendication identitaire. »
Guinée : on attend la réaction des syndicalistes
Encore de nombreux commentaires dans la presse guinéenne après le limogeage du Premier ministre Lansana Kouyaté et la nomination immédiate de son successeur, l’ancien ministre Ahmed Tidiane Souaré. « D’un côté, constate le site d’informations Guinée Conakry Info, les adversaires du gouvernement mis en place par les syndicalistes, se réjouissent. Certains sont allés jusqu’à danser ! De l’autre, les compatriotes qui croient encore au changement sont frustrés par le retour d’un des ministres déchus il y a un an seulement, en la personne d’Ahmed Tidiane Souaré. Ils parlent de retour à la case départ. »
Guinée Conakry Info remarque par ailleurs que « le limogeage de Kouyaté n’a suscité aucun mouvement de protestation à Conakry. Avant-hier, la ville de Kankan s’était agitée, mais hier tout semblait calme. » Le site d’informations relève également que « la réaction des syndicalistes se fait attendre. A la bourse du travail, l’atmosphère était plus que morose hier. Peut-être que cela est dû, explique Guinée Conakry Info, à l’absence des leaders syndicaux qui séjournent actuellement à Genève dans le cadre de la session ordinaire de la rencontre annuelle du Bureau international du travail. Moment idéal choisi par Conté, remarque le site, pour débarquer son Premier ministre. »
Conté : « tant qu’il sera là… »
Des commentaires également dans la presse de la sous-région. Au Burkina, le quotidien Le Pays dresse un bilan de la période Kouyaté et relève que « la déception s’est installée rapidement, devant l’inaction et l’impuissance réelles ou supposées du gouvernement. » Le Pays remarque aussi que Lansana Kouyaté a dû batailler contre le président Conté qui « a fait du blocage, refusant de donner sa signature ou alors renvoyant un membre du gouvernement de sa seule initiative. Peut-être Kouyaté s’est-il laissé absorber par cette compétition, relève le journal pour qui, dans ces conditions, le gouvernement ne pouvait pas travailler sereinement. »
En tout cas, pour Le Pays, une chose est claire : « En Guinée, le problème, c’est le président Conté lui-même. Tant qu’il sera là, avec le soutien des casernes et la complicité des multinationales, s’exclame le quotidien burkinabè, aucune avancée ne pourra être faite dans le sens de la démocratie, ni de la bonne gouvernance. »
Coup de pompe !
L’annonce n’est pas encore officielle, mais apparemment Fraternité Matin est bien informé : « Pourquoi les prix du carburant vont augmenter », titre en une le quotidien ivoirien. Fraternité Matin relève que « la hausse du cours du baril du brut est de plus en plus ressentie dans l’économie nationale. » Et que si les prix sont restés en l’état jusqu’à présent, c’est grâce au système de subvention en vigueur dans le pays. Seulement voilà, constate le journal, « cela pèse de plus en plus sur le budget de l’Etat ivoirien, surtout dans un contexte marqué par moult défis : financement de la sortie de crise, augmentation des effectifs de la fonction publique par le recrutement des enseignants de l’ex-zone rebelle, recrutement des ex-combattants pour constituer la nouvelle armée, le programme de service civique, le paiement des arriérés de dettes intérieures et extérieures, etc.… etc.… ». Pour Fraternité Matin, « la Côte d’Ivoire donc ne pouvait résister longtemps à cette réalité économique, au risque de fragiliser son budget. »
par Frédéric Couteau
[22/05/2008]
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