par RFI
Article publié le 09/06/2008 Dernière mise à jour le 10/06/2008 à 04:45 TU
Sigle des « Brigades Rouges », groupe de militants d'extrême-gauche italienne principalement actif dans les années 70.
Marina Petrella fait partie des douze anciens militants d'extrême gauche dont Rome demande l'extradition à la France depuis octobre 2006.
Depuis François Mitterrand, les gouvernements français avaient une attitude plutôt clémente à leur égard. Durant les années 1980, de nombreux membres des Brigades rouges sont d'ailleurs venus se réfugier en France, protégés par ce que l'on a appelé « la doctrine Mitterrand ». Ce dernier leur avait garanti qu'ils ne seraient pas extradés s'ils ne se servaient pas de leur refuge français comme base arrière pour des actions violentes. Paris avait déjà rompu cet engagement sous le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin en 2002 en extradant vers l’Italie l'ex-brigadiste Paolo Persichetti.
L'extradition de Marina Petrella peut faire craindre à tous les exilés des « années de plomb » italiennes que leur passé ne les rattrape. Son avocate a déjà déposé un recours devant le Conseil d'Etat, qui pourrait être suspensif : l'état de santé psychique de l'ancienne brigadiste est très dégradé.
« C'est une trahison inacceptable de la parole de la France. »
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