Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Chine / Tibet

Une libération qui tombe à point

par  RFI

Article publié le 21/06/2008 Dernière mise à jour le 21/06/2008 à 02:59 TU

Un activiste tibétain brûle un drapeau chinois, lors d'une manifestation pour l'indépendance du Tibet, à Lhassa, le 14 mars 2008.(Photo : Reuters)

Un activiste tibétain brûle un drapeau chinois, lors d'une manifestation pour l'indépendance du Tibet, à Lhassa, le 14 mars 2008.
(Photo : Reuters)

La capitale tibétaine, Lhassa, est sous haute surveillance en raison du passage de la flamme olympique. Les tribunaux tibétains ont infligé des peines non déterminées à 12 personnes impliquées dans les émeutes anti-chinoises de mars dernier. 1157 personnes accusées d'implication dans ces émeutes ont été libérées, a annoncé vendredi l'agence officielle Chine nouvelle.

L'annonce, survenue à quelques heures du passage de la torche olympique à Lhassa, est un « coup » médiatique magistral qui tombe à pic pour les autorités chinoises.

Non seulement la date est judicieusement choisie pour une telle annonce mais, outre l'exercice de communication, les Chinois confirment qu'ils ne sont sourds aux « appels » de l'extérieur (et autant dire aux « pressions » de la communauté internationale).

Ils viennent en tout cas de se tirer une fameuse épine du pied au moment où les organisations de défense des droits de l'homme commençaient à manifester à nouveau leur impatience et menaçaient de gâcher la fête. Le nombre de personnes relâchées, annoncé par Chine nouvelle, correspond en effet à peu près à celui dont elles exigeaient la libération.

Quant au nombre de condamnés, une douzaine, sous réserve de précision sur les peines prononcées, et sur les 116 personnes en attente de passer en jugement, il fait apparaître a priori une volonté de ne pas punir collectivement les Tibétains.

Reste que parmi les critiques, les associations constatent que, malgré les promesses d'ouverture, le Tibet demeure fermé aux journalistes et aux touristes. Ses communications avec l'extérieur sont étroitement surveillées. « Nous craignons la même chose que pour les Ouïgours » (du Xinjiang, la province voisine du Tibet), confie un militant des droits de l'homme.

Geneviève Garrigos

Présidente d'Amnesty France

« Même si c'est une très très bonne nouvelle, nous continuons à demander une enquête sur place pour savoir ce qui s'est passé. »

écouter 00 min 57 sec

21/06/2008 par Stéphane Lagarde