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Colombie/Otages

Alvaro Uribe présente ses excuses au CICR

Article publié le 17/07/2008 Dernière mise à jour le 17/07/2008 à 01:50 TU

Le président colombien Alvaro Uribe a reconnu mercredi que son armée avait utilisé l'emblème du CICR pendant l'opération de libération des otages début juillet.(Photo : AFP)

Le président colombien Alvaro Uribe a reconnu mercredi que son armée avait utilisé l'emblème du CICR pendant l'opération de libération des otages début juillet.
(Photo : AFP)

La libération d’Ingrid Betancourt et 14 autres otages des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) reposerait sur un « crime de guerre ».  Après l'avoir nié, le gouvernement colombien reconnaît avoir utilisé l'emblème du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour libérer les otages, mais se défend d'avoir violé le droit international humanitaire. Or, pour les juristes, il y a perfidie quand une armée fait usage du sigle de la Croix-Rouge pour tromper l'ennemi. Le président colombien a présenté mercredi ses excuses au CICR.

Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf

L'hélicoptère s'apprête à atterrir. Des dizaines de guérilleros entourent la piste. Un officier colombien en civil mais très nerveux, prend peur et enfile au dernier moment, un brassard de la Croix-Rouge. C'est la version des faits donnés par Alvaro Uribe mercredi.

Son gouvernement avait nié jusqu'à présent avoir fait usage de sigles reconnus pour aller cueillir les otages dans la forêt. Mais mardi, la télévision CNN avait révélé des photos compromettantes.

Dans un communiqué très laconique, le Comité international de la Croix-Rouge a pris note des excuses du gouvernement colombien tout en rappelant le respect dû à l'emblème protecteur.

Bogota se défend d'avoir violé le droit international humanitaire. Aucun coup de feu n'a été tiré au cours de l'opération militaire qui a permis de libérer les quinze otages.

Mais pour les juristes, il y a perfidie quand une armée fait usage du sigle de la Croix-Rouge pour tromper l'ennemi. Paradoxalement, la spectaculaire et très pacifique libération d’Ingrid Betancourt repose sur un « crime de guerre ».