Article publié le 14/07/2008 Dernière mise à jour le 14/07/2008 à 03:16 TU
D'après les autorités colombiennes, les FARC auraient reçu 500 000 dollars par un diplomate suisse pour libérer deux otages en 2001.
(Photo : Wikipedia)
Avec notre correspondance à Genève, Laurent Mossu
Berne repousse avec une extrême vigueur les accusations proférées par la Colombie à l’encontre de son médiateur soupçonné d’avoir versé quelque 500 mille dollars à la guérilla des FARC.
Jean-Pierre Gontard a joué durant près de dix ans les intermédiaires pour arracher la libération des otages. Il a notamment obtenu que deux collaborateurs de la multinationale de l’industrie pharmaceutique Novartis soient relâchés en 2001.
Bogota affirme avoir découvert dans l’ordinateur de Raul Reyes, l’un des leaders des FARC tué le 1er mars dernier par l’armée colombienne, que le diplomate suisse aurait versé une rançon d’un demi-million de dollars à la rébellion.
Berne et Novartis contestent cette version des faits et démentent toute connivence entre Gontard et les FARC. Le ministère des Affaires étrangères note que le fait d’être de la sorte critiqué par l’un ou l’autre des camps fait traditionnellement partie du rôle des médiateurs.
Lors d’une conversation téléphonique avec Micheline Calmy-Rey, chef de la diplomatie helvétique, Ingrid Betancourt a remercié la Suisse de ses efforts et salué explicitement l’action de Jean-Pierre Gontard.
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08/07/2008 à 10:31 TU