par RFI
Article publié le 17/07/2008 Dernière mise à jour le 17/07/2008 à 11:37 TU
La victime était un commandant nigérian expérimenté. Avec quelques hommes il revenait de patrouille dans un camp de l’extrême-ouest de la région, à la frontière tchadienne, près de la ville de Forobaranga. C’est là, d’après le général Keita, commandant en chef de la force hybride pour l’Ouest-Darfour, que le drame s’est joué.
Le général joint par RFI a expliqué que le commandant était resté, quelques instants, seul, dans son véhicule. Ses hommes étaient partis pour quelques minutes dans le marché, c’est alors que le casque bleu a été pris à partie par d’autres hommes armés. D’après le général Keita, « De simples bandits intéressés par notre véhicule et qu’il nous arrive souvent de croiser en chemin. » Mais cette fois-ci le commandant nigérian n’a pas voulu se laisser faire, il a tenté de résister, l’officier en a payé le prix fort.
Le général Keita voit dans cet accrochage fatal, un incident isolé et malheureux. A l’heure où les Nations unies redéploient une partie de leurs personnels hors du Darfour, par crainte de représailles après l’annonce de la CPI, il ne veut pas voir dans cet acte de violence une escalade armée.
Pour le général, l’annonce du mandat d’arrêt international lancé contre le président Béchir, n’a pas eut pour l’instant d’incidence sur le terrain, il est vrai que ce genre de violence, qui certes n’a jamais abouti à la mort d’un casque bleu, existait bien avant la bombe diplomatique lancée lundi dernier.
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