Article publié le 20/07/2008 Dernière mise à jour le 20/07/2008 à 04:39 TU
Avec notre correspondant à Stockholm, Jean-Paul Pourron
C’est en voulant faire renouveler son passeport à Stockholm, en Suède, qu’un Rwandais a été reconnu par les services de l’ambassade du Rwanda comme étant l’auteur d’actes génocides. Il ferait parti des 100 criminels de guerre les plus recherchés du génocide rwandais. Il aurait exécuté 25 Tutsis à Kigali en 1994.
L’homme, qui réside habituellement au Danemark, a déjà été placé en détention dans ce pays durant onze mois avant que la justice ne le relâche faute de preuves. Un mandat d’arrêt international ayant été lancé contre lui, un tribunal d’instance suédois a décidé à son tour de le placer en détention.
Ce sera au ministère de la Justice de procéder à la recevabilité de l’extradition et en dernier ressort au gouvernement suédois de décider de son extradition ou non. Les autorités rwandaises ont quant à elles 40 jours pour éventuellement présenter une demande d’extradition.
La Suède est signataire de la convention européenne d’extradition mais, au nom du respect des droits de l’homme, extrêmement restrictive dans ses décisions. Les services de police suédois ont décidé de renforcer à l’automne prochain, leur lutte contre les criminels de guerre en procédant notamment à de nouveaux contrôles sur l’identité des Rwandais vivant en Suède et en Scandinavie.
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