par RFI
Article publié le 26/07/2008 Dernière mise à jour le 26/07/2008 à 01:35 TU
Asier Eceiza Ayerra, arrêté en Côte d'Or vendredi 25 juillet, faisait partie des 6 suspects d'ETA les plus recherchés depuis le début de l'année et dont une affiche spéciale montrait les visages.
( Photo : AFP )
Selon la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot Marie, il s'agit bien d'Asier Eceiza Ayerra. L'homme, activement recherché, serait l'adjoint présumé de Txeroki, le chef de l'appareil militaire de l'ETA.
« A en croire les policiers il jouait un rôle clé, faisant partie de la direction collégiale de ETA. Il fait partie de la jeune génération d'extrémistes issus du vandalisme... »
L'autre personne interpellée avec lui ce vendredi est une femme. Selon la radio nationale espagnole, il s'agirait d'Olga Gomez Arambilez, un des membres présumé du commando Biscaye, qui vient d'être démantelé en Espagne. Un commando qui, on l'a appris après l'interrogatoire de son chef, avait pour projet d'enlever et d'assassiner un conseiller municipal socialiste, et préparait un grand attentat.
Selon la gendarmerie française, l'arrestation de ces deux membres présumés de l'ETA ce vendredi après-midi s'est effectuée sans violence. Les deux personnes circulaient dans une voiture volée, en Côte d'Or. Vers 17h30, le véhicule, impliqué dans un accident de la circulation, s'est enfui. Ses deux occupants ont été interpellés peu après, dans la commune de Mirebeau-sur-Bèze, par les gendarmes.
Le couple a d'abord été placé en détention à la brigade de gendarmerie de la commune, avant d'être transféré à Paris.
C'est une semaine noire pour l'ETA, considérée comme un mouvement terroriste par l'Union européenne, après le démantèlement en Espagne de la cellule Biscaye, chargée de préparer toute une série d'attentats.
Les mortels projets du commando Biscaye |
Découverte de deux caches d’armes, informations sur les projets d’au moins deux attentats et d’un enlèvement : telle est la moisson des deux premiers jours d’interrogatoire des membres du commando et des saisies de documents à leur domicile. Selon les médias espagnols, la direction de l’ETA avait demandé au groupe de préparer un attentat d’envergure à l’explosif dans une banlieue cossue de Bilbao. Un autre attentat devait viser un célèbre juge d’instruction anti-terroriste d’origine basque, Fernando Grande-Marlaska. Un élu socialiste basque devait être kidnappé, séquestré et assassiné. Le commando en avait des moyens. Dans ses deux caches d’armes, la police a trouvé un pistolet mitrailleur, cent vingt kilogrammes d’explosifs, un laboratoire servant à leur fabrication, plusieurs détonateurs, des outils pour voler des voitures, des plaques minéralogiques françaises et portugaises, et même une boîte de tranquillisants Valium. L’ETA est tenue pour responsable de la mort de huit cent vingt-trois personnes en quarante ans de violence, motivée par la volonté d’obtenir l’indépendance du Pays Basque. |
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