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Commerce mondial

OMC: les Européens désunis

Article publié le 29/07/2008 Dernière mise à jour le 29/07/2008 à 10:48 TU

Les discussions à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), à Genève, s’annoncent de plus en plus tendues. Le commissaire européen au commerce, Peter Mandelson, qui conduit les négociations au nom de l'Union, a été désavoué par 9 pays européens ( la France, l'Italie, l'Irlande, la Pologne, la Hongrie, la Grèce, le Portugal, la Lituanie et Chypre). En désaccord avec la Commission, ils ont formé une alliance pour amender le texte qui sert de base aux pourparlers.

La journée de lundi a été le théâtre d'affrontements verbaux assez vifs.(Photo : AFP)

La journée de lundi a été le théâtre d'affrontements verbaux assez vifs.
(Photo : AFP)

Avec notre envoyée spéciale à Genève, Mounia Daoudi

On savait que les Européens partaient désunis aux négociations de Genève sur la libéralisation du commerce mondial, mais personne ne se doutait que leur désaccord allait s’exprimer au grand jour.

Neuf pays viennent pourtant de former une alliance, officiellement pour améliorer la base de négociations proposée vendredi par le directeur général de l’OMC, Pascal Lamy.

Les ministres de ces Etats frondeurs, emmenés par la France, se sont retrouvés dans la soirée à Genève pour une réunion qualifiée de « très importante ». Selon eux, il y a un vrai risque aujourd’hui que cette affaire ne soit pas acceptée si les préoccupations de tous les Etats européens ne sont pas prises en compte.

Si c’était le cas, cela signifierait un échec pur et simple des négociations de Genève qui mettrait en péril près de sept ans de difficiles tractations.

Cette fronde n’arrange pas les affaires du commissaire Mandelson, qui négocie à l’OMC au nom de tous les pays de l’Union. Il a d’ailleurs reconnu dans l’après-midi que les négociations actuelles destinées à clore le cycle de Doha étaient compliquées et nécessitaient plus de temps.

En théorie, les questions commerciales de l’Union européenne peuvent être prises à la majorité qualifiée, mais en pratique, un accord commercial mondial ne pourra pas être accepté contre la volonté des grands Etats membres.

Réactions à la sortie de la réunion

« A 2 heures du matin, Peter Mandelson ne parle pas de la fronde des neuf pays européens, dont la France, qui se sont ligués pour lui lier les mains. »

écouter 01 min 25 sec

29/07/2008 par Mounia Daoudi