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Nucléaire iranien

Téhéran s'expose à de nouvelles sanctions de l'ONU

par  RFI

Article publié le 04/08/2008 Dernière mise à jour le 04/08/2008 à 23:52 TU

Javier Solana était allé présenter il y a un mois à Téhéran l'offre des six pays négociateurs à Saïd Jalili.(Photo : Reuters)

Javier Solana était allé présenter il y a un mois à Téhéran l'offre des six pays négociateurs à Saïd Jalili.
(Photo : Reuters)

Les six puissances impliquées dans les discussions sur le programme nucléaire iranien ont menacé lundi de prendre de nouvelles sanctions si Téhéran n’apporte pas une réponse positive claire à leur offre de coopération.

Les directeurs politiques des Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Russie et Chine, réunis lundi matin en conférence téléphonique, ont convenu de « prendre d'autres mesures contre l'Iran » si Téhéran n'apportait pas une réponse positive « claire » à leur offre de coopération, a affirmé porte-parole du département d’Etat américain, Gonzalo Gallegos. Cette réunion faisait suite à une conversation téléphonique entre le négociateur iranien, Saïd Jalili, et le diplomate en chef de l'Union européenne, Javier Solana, au cours de laquelle le responsable iranien a indiqué que Téhéran apporterait une réponse écrite aux Six mardi.

Pour sa part, Paris a exprimé lundi sa déception devant l'absence de réponse claire de l'Iran aux propositions des Six.

« En l'absence de réponse positive à l'offre des Six (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne), l'Iran devra alors faire face à de nouvelles sanctions », indique dans un communiqué le ministère français des Affaires étrangères.

Dialogue de sourds

Entre le groupe des six grandes puissances et l'Iran, le dialogue de sourds continue. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité plus l’Allemagne souhaitent une suspension des activités d’enrichissement d’uranium de la République islamique en échange d’un gel du renforcement des sanctions économiques.

Malgré leurs effets désastreux sur l’économie iranienne, rien ne semble indiquer que l’Iran souhaite accepter les propositions de Javier Solana. Au contraire, tout se passe comme si le régime iranien avait décidé de profiter de la fenêtre d’opportunité historique ouverte par l’invasion américaine en Irak pour accélérer son programme nucléaire que les Occidentaux soupçonnent d’avoir une vocation militaire.

L’envolée des prix du brut et les difficultés des Etats-Unis dans la région limitent en effet drastiquement la marge de manœuvre des pays occidentaux à l’égard de l’Iran. En cas de réponse négative iranienne, ces derniers souhaitent faire voter au Conseil de sécurité de nouvelles sanctions économiques pour tenter de faire plier le régime.