Article publié le 23/08/2008 Dernière mise à jour le 23/08/2008 à 15:30 TU
Le Premier ministre français, François Fillon, propose un débat parlementaire sur la présence militaire française en Afghanistan.
(Photo : Reuters)
Le Premier ministre français, François Fillon, a proposé vendredi qu'un vote ait lieu à l'issue du débat sur l'Afghanistan organisé devant le Parlement lors de la session extraordinaire convoquée à partir du 22 septembre prochain.
Une manière de couper court aux critiques de l'opposition et de répondre aux attentes des Français bouleversés par la mort des dix soldats. Le débat sur l'Afghanistan aurait dû – de toute façon – avoir lieu devant le Parlement, en vertu de la révision constitutionnelle adoptée au mois de juillet dernier.
La prolongation au-delà de quatre mois de toute intervention militaire française sur des théâtres extérieurs est en effet désormais soumise à l'approbation des députés et des sénateurs. Mais en demandant l'organisation de ce débat dès la session extraordinaire convoquée au mois de septembre – ce qui n'était pas obligatoire – le gouvernement entend répondre sans tarder aux interrogations des Français.
55 % des Français souhaitent un retrait d'Afghanistan
La mort de dix soldats a fait prendre conscience au pays des dangers courus par les militaires déployés là-bas. Et selon un sondage publié vendredi, 55 % des Français souhaitent un retrait d'Afghanistan, malgré les efforts de Nicolas Sarkozy pour expliquer l'enjeu de la présence de la force internationale dans un Etat considéré comme le nid du terrorisme.
Dans l'attente de ce débat parlementaire, des auditions des ministres de la Défense et des Affaires étrangères devant les commissions de l'Assemblée nationale auront lieu dès la semaine prochaine. Et une mission d'évaluation de la situation en Afghanistan sera mise en place. Face aux critiques de l'opposition sur les objectifs et les moyens de l'intervention française, qui ont resurgi ces derniers jours, le gouvernement prend donc les devants.