Côte d'Ivoire

Laurent Gbagbo intronisé candidat à la présidentielle

Article publié le 31/08/2008 Dernière mise à jour le 31/08/2008 à 01:34 TU

Des partisans de Laurent Gbagbo, lors de la Convention du Front populaire ivoirien, le 30 août 2008.
(Photo : Reuters)

Des milliers de militants qui scandant son nom, sa propre épouse, Simone Gbagbo, qui danse sur la scène : c'est dans une ambiance survoltée que le Front populaire ivoirien a tenu samedi sa convention d'investiture dans la capitale ivoirienne, Yamoussoukro. Sans surprise, c'est l'actuel président qui été désigné comme candidat à l'élection du 30 novembre. Mais Laurent Gbagbo n'était pas présent. Son entourage a expliqué qu'il avait préféré laisser les militants choisir librement.

Avec notre correspondant en Côte d'Ivoire, Norbert Navarro

C’est toujours pareil avec les conventions d’investiture. Qu’elles se tiennent à Denver ou à Yamoussoukro, leur résultat est couru d’avance, mais on en fait tout de même grand cas. Car au-delà de la fièvre des 3 000 militants du FPI réunis samedi à Yamoussoukro, au-delà des images de liesse de leur convention extraordinaire d’investiture, telle que celle de Simone Gbagbo, l’épouse du chef de l’Etat, dansant sur scène et sous les ovations, c’est tout un pays qui attend avec impatience la sortie de crise en Côte d’Ivoire.

Avoir confirmation que Laurent Gbagbo va bien porter les couleurs de son parti à la prochaine présidentielle, c’est voir une échéance électorale maintes fois repoussée prendre un peu de substance, alors même que beaucoup la tiennent pour impossible à organiser à la date prévue.

Le choix du FPI, qui doit encore être officialisé lors d’une cérémonie d’investiture en octobre prochain, a ainsi le mérite de planter le décor complet de l’élection à venir. Le parti de Laurent Gbagbo est à présent en ordre de bataille pour légitimer le pouvoir du Président, huit ans après son élection, alors que la Côte d’Ivoire sort, certes toujours debout, mais tout de même très affectée, de six années de crise.

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