Article publié le 05/09/2008 Dernière mise à jour le 05/09/2008 à 16:22 TU
Alors que le Premier ministre thaïlandais Samak Sundaravej a dit réfléchir vendredi à la levée de l'état d'urgence qu'il a imposé mardi dernier dans la capitale, la contestation politique a déjà un impact sur l'activité touristique. Bangkok prévoyait l'accueil de 15 millions de touristes cette année, mais la persistance des tensions pousse le secteur à limiter ses ambitions.
Avec notre correspondant à Bangkok, Frédéric Belge
En effet, la haute saison touristique débute en Asie le 15 septembre prochain et 40% des revenus liés au tourisme dans le pays sont générés dans les deux à trois mois à venir.
Alors que le référendum, annoncé par le gouvernement comme une solution à la crise politique, ne devrait pas être mis en place avant un mois au moins, l’impact sur l’industrie touristique du pays est donc des plus graves.
Le ministre du Tourisme a d’ailleurs sonné l’alarme ces jours derniers en demandant au Premier ministre de lever l’état d’urgence dans la capitale au plus vite. Cette action est endommageable aux yeux des touristes internationaux qui ont peur de la situation dans le pays.
La semaine dernière, un rapport officiel montrait que près de 90% des séjours intérieurs avaient été annulés par la population thaïlandaise de peur d’être pris au piège dans les blocages des transports en commun.
Au niveau du tourisme international, plus d’une dizaine de pays ont déconseillé à leurs ressortissants de se rendre en Thaïlande tant que la situation politique ne serait pas redevenue stable.
Le tourisme compte pour 6,5% de la croissance du pays. Un impact négatif sur ce dernier aurait donc un effet désastreux sur la croissance de la Thaïlande.
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