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Cuba

Après avoir dévasté Haïti, l'ouragan Ike s'abat sur Cuba

Article publié le 08/09/2008 Dernière mise à jour le 08/09/2008 à 08:12 TU

Après avoir frappé Haïti, où au moins 47 personnes ont été tuées, l’ouragan Ike s’est abattu dimanche sur Cuba, où les autorités ont annoncé l’évacuation de plus d’un million d’habitants par mesure de précaution. Porté par des vents à 195 km/h et accompagné de pluies diluviennes, Ike a atteint les terres près de Punta Lecrecia, dans l’Etat de Holguin, à 820 km au sud-est de La Havane. Bien qu’il ait légèrement faibli et ait été rétrogradé en catégorie 3, Ike reste considéré comme un ouragan « majeur » susceptible de provoquer de terribles destructions.

Ike provoque la déferlante d'immenses vagues qui se fracassent sur les façades des immeubles du bord de mer.(Photo : AFP)

Ike provoque la déferlante d'immenses vagues qui se fracassent sur les façades des immeubles du bord de mer.
(Photo : AFP)

Avec notre correspondant à la Havane, Guillaume Decamme

Les vagues se fracassent sur le fronton maritime et viennent lécher le balcon du dernier étage des immeubles à dix mètres du sol. Dans les rues inondées, des meubles flottent, happés de-ci de-là par une vaguelette. Pliés en deux par les rafales de vent, les habitants errent, de l’eau jusqu’aux genoux.

Jamais les villes côtières de l’orient cubain n’avaient vécu de telles scènes. Jamais un cyclone n’avait frappé avec une telle violence les régions de Guantanamo, de Las Tunas et d’Holguin, tant prisées par les touristes étrangers. Depuis qu’il a touché terre dimanche soir, Ike se déchaîne. Même s’il a un peu perdu en force, l’ouragan est accompagné de vents soufflant jusqu’à 200 km/h. Les pluies torrentielles tombent sur un gros tiers de l’île.

A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles, le courant est coupé depuis dimanche matin dans les régions affectées. Toutes les écoles du pays sont fermées jusqu’à nouvel ordre et les transports sont fortement restreints.

Selon les autorités cubaines, 800.000 personnes prendraient leur mal en patience dans des abris, ou chez de la famille, et comme le résumait Fidel Castro dans un article publié dimanche soir, le pays entier est sur le pied de guerre.