Article publié le 13/09/2008 Dernière mise à jour le 13/09/2008 à 10:52 TU
L'ouragan, dont la superficie égale presque celle de l'Etat du Texas, avait déjà plongé dans le noir l'île de Galveston, la ville côtière la plus proche de Houston, le vendredi 12 septembre 2008.
( Photo : Reuters )
Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
La tempête fait plus de 1 000 kilomètres de large au total. Les images satellites montrent une perturbation qui serait aussi vaste que l’état du Texas lui-même. Ce que les habitants craignent surtout, c’est cette vague énorme qui devrait atteindre les côtes et pourrait dépasser sept mètres de hauteur.
Les localités côtières pourraient être totalement inondées. On parle notamment de la ville de Galveston, qui est construite sur une bande de terre, sur une lagune dans le golfe du Mexique. A Galveston, le niveau des eaux a déjà augmenté de deux mètres depuis vendredi.
Le gouverneur du Texas, visiblement très inquiet, est intervenu tout à l’heure sur les télévisions, en demandant aux gens de prier désormais, puisque les vents violents empêchent toute tentative de fuite.
Beaucoup de gens ont ignoré les consignes données par les autorités, en des termes pourtant très clairs. On leur avait dit, « partez, sinon, vous vous exposerez à une mort certaine ». On ne sait pas combien ont refusé de partir, ils seraient près de 40% sur certaines zones.
Or le gouverneur du Texas, qui se base sur les prévisions des météorologues et des experts, estime que plus de 100 000 maisons pourraient être inondées. Les dégâts pourraient se chiffrer en milliard de dollars. Cette région contient une grande partie du pétrole américain. Et déjà, par anticipation, le prix de l’essence à la pompe a grimpé de façon très importante, depuis 24 heures, dans le sud des Etats-Unis.
Avant d'atteindre les côtes du Texas, l'ouragan Ike avait balayé Haïti puis l'île de Cuba, faisant plusieurs morts et des dégâts considérables.
« Dans les marchés publics des différentes régions du pays, certains produits vivriers sont rares et chers. »
Coup dur pour l’agriculture cubaine |
Avec notre correspondant à La Havane, Guillaume Decame Selon un responsable de l’ONG allemande Agro Action, le passage coup sur coup des cyclones Gustav et Ike, auraient provoqué une perte sèche pour l’économie cubaine d’au moins 10 milliards de dollars. Première victime, l’agriculture qui, selon Agro Action, doit repartir de zéro. En première ligne, le café et la canne à sucre, premiers produits d’exportation de l’île. La moitié de la superficie moissonnée cette année, a été rayée de la carte par les ouragans. Les bananes, les tubercules et le riz qui composent l’essentiel du menu cubain avaient connu ces derniers mois une hausse des prix sans précédent. Gustave et surtout Ike, leur auront infligés un nouveau coup dur. « Une livre de tomate engloutissait déjà 10% du salaire cubain moyen, après Ike, je me demande bien qui va pouvoir se payer un tel luxe », se lamente José, un vendeur dans un marché de La Havane. D’autant plus, que Cuba importe 80% de ses aliments. Le régime qui voulait être moins dépendant de l’extérieur, devra revoir ses ambitions à la baisse. Autre point noir : les 320.000 logements endommagés ou détruits et les milliers d’écoles d’hôpitaux soufflés. Le gouvernement était déjà été confronté à une pénurie de matériaux de construction et de main d’œuvre. Désormais c’est une crise sans précédent qui s’abat sur l’île. |
07/09/2008 à 16:46 TU