Article publié le 15/09/2008 Dernière mise à jour le 15/09/2008 à 03:04 TU
Pour Simone Gbagbo, « les solutions qui ont été trouvées dans les accords de Ouagadougou sont des solutions onéreuses ».
(Photo : AFP)
Simone Gbagbo veut revisiter les accords de Ouagadougou car « ces accords, dit-elle, sont irréalistes ». La Côte d’Ivoire n’a pas les moyens de les financer. Tout ce qui, dans ces accords, concerne le désarmement, la réinsertion des ex-combattants, le rapatriement des mercenaires étrangers, tout cela doit être revu à la baisse car l’évaluation de leur coût est largement sous-estimée.
Vice-présidente du Front populaire ivoirien, Simone Gbagbo souligne à titre d’exemple, que l’Etat n’a pas les moyens financiers de réintégrer les ex-combattants nordistes au sein de l’armée ivoirienne. « Mieux vaut être réaliste, rehausse la Première dame du pays, les Forces nouvelles comprennent ce langage ».
Première dame de la Côte d'Ivoire et vice-présidente du Front populaire
« Si nous acceptons dès maintenant de nous assoir, de revenir à des considérations beaucoup plus réalistes, [...] à ce moment là, nous allons trouver des solutions. »
En clair, Simone Gbagbo ne veut pas entendre parler de la réinsertion des 10 000 ex-combattants venus du Nord au sein de l’armée ivoirienne afin de ne pas déséquilibrer cette dernière. Prononcées à notre micro dans le fief même des Forces nouvelles, ces paroles toutes de franchise, c’est ce que l’on appelle mettre les pieds dans le plat.
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