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Russie / Géorgie

Moscou signe des accords militaires avec l'Abkhazie et l'Ossétie

Article publié le 17/09/2008 Dernière mise à jour le 17/09/2008 à 21:23 TU

C'est un accord d'amitié, de coopération et d'assistance mutuelle qui vient d'être signé au Kremlin. Les présidents de l'Ossétie du Sud, de l'Abkhazie et de la Russie promettent de s'aider les uns les autres en cas de conflit. Et les Russes obtiennent ce qui compte le plus pour eux : l'installation de bases militaires permanentes dans ces deux régions séparatistes de Géorgie. Tblissi accuse Moscou d'« annexer de facto » ces territoires.
Avec notre correspondant à Moscou, Thierry Parisot

Les drapeaux de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie flottent sur le Kremlin. Les dirigeants des deux républiques séparatistes sont reçus et traités comme des chefs d'Etat. Le ton est solennel. C'est « un événement historique », annonce le président russe. Il redonne sa version de l'histoire du Caucase depuis l'intervention militaire russe du 8 août dernier en Géorgie.

Le président russe Dimitri Medvedev : « <em>Nous travaillons pour la paix et la stabilité </em>».(Photo : AFP)

Le président russe Dimitri Medvedev : « Nous travaillons pour la paix et la stabilité ».
(Photo : AFP)

« Nous travaillons pour la paix et la stabilité », assure Dimitri Medvedev. « Nous voulons contribuer au développement démocratique des peuples abkhazes et sud-ossètes ». Voilà pour ce qui est du discours. Le texte du traité est beaucoup moins lyrique. On y parle de forte intégration économique, d'unification des réseaux de transports, d'énergie et de télécommunications.

On y parle surtout de coopération militaire très poussée, puisqu'aux termes de cet accord, l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie acceptent la construction d'infrastructures et l'installation de bases militaires russes sur leur territoire. Le Kremlin n'avait pas attendu la signature du texte pour annoncer dès la semaine dernière le déploiement de 3 800 soldats dans chacune de ces deux régions.

Au cours de la cérémonie, le président Medvedev a simplement renouvelé ses menaces à l'attention de la Géorgie : une agression de sa part, déclare-t-il, serait « catastrophique » pour toute la région du Caucase.