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Pakistan

Le président Zardari donne sa feuille de route

Article publié le 20/09/2008 Dernière mise à jour le 20/09/2008 à 14:10 TU

Une petite révolution institutionnelle mais surtout culturelle au Pakistan où le tout nouveau président, Asif Ali Zardari a demandé ce samedi au Parlement de réduire ses pouvoirs constitutionnels. Notamment ceux qui lui permettent de dissoudre l'Assemblée nationale et de démettre le gouvernement. C'est Pervez Musharraf qui s'était arrogé ces droits.

Le Président pakistanais Asif Ali Zardari, lors de son allocution au Parlement à Islamabad, le 20 septembre 2008.(Photo : Reuters)

Le Président pakistanais Asif Ali Zardari, lors de son allocution au Parlement à Islamabad, le 20 septembre 2008.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry

Sous le régime précédent, celui de Pervez Musharraf, le président avait le pouvoir de dissoudre l’Assemblée et de démettre le gouvernement. Des prérogatives jugées antidémocratiques par l’ensemble de l’opposition de l’époque.

Autre point important de ce discours : si le chef de l’Etat a répété « l’importance d’éradiquer le terrorisme », il a également souligné qu’ « il ne tolérerait aucune incursion étrangère sur son sol, au nom de la lutte contre le terrorisme ». Or depuis quelques semaines, les tirs de missiles américains sur les zones tribales pakistanaises sont de plus en plus fréquents et font généralement des victimes civiles.

Pour la première fois, au début du mois de septembre, Islamabad s’est publiquement exprimé contre les opérations menées par ses alliés sur son territoire. Asif Zardari a également rappelé « la nécessité de renforcer les liens du Pakistan avec ses voisins, l’Afghanistan, l’Inde, mais aussi l’Iran, pour asseoir la stabilité de la région ».

Enfn, selon le chef de l’Etat pakistanais : « La priorité du gouvernement consiste à sortir le pays de la grave crise économique dans laquelle il est plongé ».