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Espagne

Un militaire tué dans le 3e attentat de l'ETA en 24 heures

Article publié le 22/09/2008 Dernière mise à jour le 22/09/2008 à 07:24 TU

L'adjudant de la Cruz est la cinquième victime tuée dans une action revendiquée par l'ETA depuis la fin de la trêve de 15 mois en juin 2007. Il appartenait à l’école militaire Virgen del Puerto de Santona, devant laquelle s’est produite l’explosion. Disant parler « au nom de l'ETA », l'organisation séparatiste basque, un correspondant anonyme a appelé le service d'assistance routier basque (DYA), pour avertir qu'une bombe allait exploser vers 1h00 locales (23h00 GMT). Deux attentats, dont l'un a fait dix blessés, avaient déjà secoué le Pays Basque espagnol dans la nuit de samedi à dimanche. Des actes attribués également à l'ETA, accusée par les autorités locales d'avoir recherché un « massacre ».

La police inspecte le véhicule piégé qui a causé la mort d'un brigadier espagnol de 46 ans. ( Photo : AFP )

La police inspecte le véhicule piégé qui a causé la mort d'un brigadier espagnol de 46 ans.
( Photo : AFP )

Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

Depuis quelques jours, il était évident que l’ETA cherchait à tuer à tout prix. De préférence un policier ou un militaire. Les terroristes basques y sont parvenus avec un attentat à la voiture piégée, le troisième en seulement 24 heures.

La victime avait 46 ans. Luis Conde de la Cruz était brigadier, il était en vacances pour quelques temps dans une résidence de formation pour militaires. C’est là où les séparatistes armés ont commis l’attentat en garant leur véhicule piégé juste à côté du bâtiment.

Le brigadier est la troisième victime cette année. Un élu municipal à la retraite avait été tué à bout portant, devant son domicile, juste avant les législatives de mars, et en mai, un garde civil avait été assassiné, cette fois par l’explosion d’une voiture piégée.

Cette méthode est la plus utilisée par l’organisation terroriste qui, malgré sa faiblesse actuelle, veut se maintenir sur le devant de la scène en faisant couler le sang. Tous les enquêteurs pensent aujourd’hui au commando Biscaye, l’un des derniers qui soit actif. Un commando qui n’avait été démantelé qu’à moitié en août par la police espagnole.