Article publié le 22/09/2008 Dernière mise à jour le 22/09/2008 à 14:11 TU
Des soldats français du 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa) près du village de Shachme Jochanedans, dans la province afghane de Kapisa (nord-est de Kaboul), le 21 août 2008.
(Photo : AFP)
Les députés et les sénateurs se prononcent sur le maintien des troupes françaises en Afghanistan, au moment où se poursuit la polémique sur les circonstances de l'embuscade du 18 août dernier, fatale à 18 soldats français. Le ministre de la Défense, Hervé Morin, a admis l'existence d'un document confidentiel sur cette attaque des talibans. Un compte-rendu repris par la presse canadienne, qui évoque le sous-équipement des soldats français.
Avec notre correspondante à Kaboul, Constance de Bonnaventure
Plutôt qu’un rapport, c’est un document secret qui a été révélé par le journaliste canadien Graeme Smith du Globe and Mail de Toronto. Ce sont quatre pages de notes, illustrées de cartes servant à nourrir un rapport et marqué de la mention « OTAN Isaf secret ».
C’est un officier américain des services secrets qui aurait recueilli ces informations auprès des treize soldats américains des forces spéciales qui étaient aux côtés des Français lors de l’embuscade du 18 août dernier.
Parmi les informations divulguées par ce document, on apprend que les soldats français n’auraient eu que quatre-vingt-dix minutes de munitions lors de l’attaque. On apprend aussi que les soldats français n’avaient qu’une seule radio pour communiquer avec le commandement, radio utilisée notamment pour demander un soutien aérien.
Mais le plus surprenant, c’est que ce document révèle que les soldats de l’armée afghane se sont enfuis pendant les combats. Si cette information est vraie, elle est problématique puisqu’elle met en jeu l’objectif des forces internationales en Afghanistan qui est de former une armée capable de se défendre face à l’ennemi taliban.
A l’heure où les parlementaires français se prononcent sur le maintien de l’armée française en Afghanistan, ce document relance la polémique sur les conditions de l’embuscade du 18 août dernier.
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Premier ministre français
« Un seul de nos soldats a été tué à l'arme blanche et aucun d'entre eux n'a été capturé. La réalité est suffisamment cruelle pour qu'on n'y ajoute pas le mensonge et la désinformation. »
22/09/2008