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Afrique du Sud

Kgalema Motlanthe élu président pour 5 mois

par  RFI

Article publié le 25/09/2008 Dernière mise à jour le 25/09/2008 à 12:23 TU

Kgalema Motlanthe, le numéro 2 de l'ANC (Congrès national africain),  a été élu ce jeudi président de la République d'Afrique du Sud par l'Assemblée nationale, avec 269 voix sur 360, a annoncé le président de la Cour constitutionnelle, Pius Langa. A la suite de la démission forcée de Thabo Mbeki, Kgalema Motlanthe a été élu pour une courte période, en attendant les élections générales de 2009. Après neuf ans à la tête de l'Afrique du Sud, le président Thabo Mbeki avait été contraint de quitter son poste, soupçonné par son propre parti, l’ANC, d'avoir cherché à instrumentaliser la justice pour barrer la route au chef du parti, Jacob Zuma.

Kgalema Motlanthe sera élu par les parlementaires président par intérim de l'Afrique du Sud.(Photo : Reuters)

Kgalema Motlanthe sera élu par les parlementaires président par intérim de l'Afrique du Sud.
(Photo : Reuters)

Une semaine en politique c'est très long et les événements récents en Afrique du Sud sont venus confirmer l'adage. Le parti au pouvoir ANC a décidé samedi de rappeler le président Thabo Mbeki. Cinq jours ont passé sans psychodrame ni émeute et déjà, les élus de la nation élisent un successeur.

Le vote a eu lieu en fin de matinée sous la supervision du chef de la justice, Pius Langa. En toute logique, Kgalema Motlanthe, le candidat de l'ANC, l'a emporté. Le parti qui a mis à terre le régime apartheid compte en effet 297 députés sur les 400 de l'Assemblée.

L'ancien dirigeant syndical, Motlanthe, devait s'adresser brièvement aux parlementaires. La cérémonie d'investiture devait avoir lieu dans la foulée. Une allocution attendue ; Montlande est un homme discret, mais connu au-delà des frontières du pays.

Si le remplacement de Thabo Mbeki à la tête de l'Etat aura été vite expédié, certains membres du clan Jacob Zuma œuvrent depuis des mois pour pousser Mbeki en touche. Motlanthe devra donc faire appel à tous ses talents de conciliateur pour amener un parti profondément divisé jusqu'aux élections l'an prochain.