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Piraterie

Une protection aux multiples failles

par  RFI

Article publié le 27/09/2008 Dernière mise à jour le 27/09/2008 à 15:25 TU

Au large de la côte somalienne, un vaisseau de guerre canadien (premier plan) escorte un navire du Programme alimentaire mondial (PAM), le 17 septembre 2008.(Photo : AFP)

Au large de la côte somalienne, un vaisseau de guerre canadien (premier plan) escorte un navire du Programme alimentaire mondial (PAM), le 17 septembre 2008.
(Photo : AFP)

Les pirates somaliens auraient réclamé 35 millions de dollars de rançon pour le navire ukrainien et son équipage, capturé jeudi dernier au large des côtes somaliennes. A bord du navire, de l'armement russe destiné à l'armée kényane. La Russie a envoyé un navire de guerre dans la zone, les Américains suivent les événements et étudient les options possibles. La piraterie au large des côtes somaliennes pose un problème de sécurité globale.

Cargos transportant des armes, bateaux de pêche ou voiliers de plaisance, aucune embarcation ne semble pouvoir échapper à la convoitise des pirates. Ils tirent même parfois sur les énormes pétroliers qui croisent au large des côtes somaliennes.

Les attaques de navires sont devenues quasi-quotidiennes dans cette zone. Il suffit de lire le compte-rendu du bureau maritime international sur la piraterie pour s'en apercevoir. Depuis le début du mois, sur onze actes de piraterie recensés dans le monde, huit concernent le golfe d'Aden et les côtes somaliennes.

Plus de 55 bateaux y ont été pris pour cible depuis le début de l'année. Face à ces attaques, les appels à une opération navale internationale se font de plus en plus pressants, mais il n'existe pour le moment aucune action concertée. Il existe bien un dispositif naval occidental déployé au large de la Somalie, la Task force 150, mais c'est dans le cadre de la lutte antiterroriste.

Les navires transportant de l'aide humanitaire sont déjà escortés par des bateaux de guerre, au terme de plusieurs résolutions de l'ONU. L'Union européenne, quant à elle, vient de créer une cellule de coordination contre les pirates.

Par ailleurs, la France a présenté cette semaine un projet de résolution à l'ONU. Le texte appelle tous les Etats à fournir des moyens militaires à la lutte contre la piraterie. En attendant une mobilisation internationale, chaque pays qui le peut envoie des forces sur place pour essayer de protéger ses bateaux.