par RFI
Article publié le 04/10/2008 Dernière mise à jour le 04/10/2008 à 03:13 TU
La hache de guerre n'est pas encore déterrée mais le fil de la lame commence à apparaitre. Dans la foulée de la démission forcée de Thabo Mbeki, les pontes de l'ANC ont multiplié les discours convenus appelant à l'unité du parti, mais aujourd'hui les langues se délient et les propos acerbes fleurissent.
La première salve a été tirée par Mosiuoa Lekota. L'ex-ministre de la Défense, qui fait partie de la garde rapprochée de Thabo Mbeki, a publié un texte dans lequel il accuse la direction de l'ANC d'avoir fermé les yeux sur les comportements délinquants et anti-démocratiques des partisans de Jacob Zuma.
La riposte a été immédiate et sèche. Jeff Radebe, l'actuel ministre des Transports, lui a répliqué qu'il pouvait lui et ceux qui partagent son opinion quitter le parti. La ligue des jeunes de l'ANC, également très proche de Jacob Zuma, s'est elle aussi mêlée à cette passe d'armes en estimant que la lettre de Lekota s'apparente aux ruades d'un cheval mourant.
Cette détérioration des relations entre les deux branches rivales du Congrès national africain fait resurgir l'hypothèse d'une scission. Mosiuoa Lekota pourrait en être le maître d'œuvre mais en Afrique du Sud beaucoup se demandent si les fidèles de Thabo Mbeki n'ont pas tout à perdre en s'éloignant du parti. La direction de l'ANC étant toujours l'antichambre du pouvoir.
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