Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Géorgie / Russie

Akhalgori, un district très disputé

Article publié le 09/10/2008 Dernière mise à jour le 10/10/2008 à 04:19 TU

Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner devait se rendre jeudi soir en Géorgie pour constater lui-même la réalité du retrait des troupes russes. Pour le président de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), le Finlandais Alexander Stubb, « les troupes russes ne se sont pas retirées de la zone d'Akhalgori ». Mais pour Paris, le cas du district d'Akhalgori doit être traité à part : c'est une « autre étape » qui doit débuter le 15 octobre, lors des discussions de Genève sur le Caucase, a indiqué M. Kouchner. L'ONU, pour sa part, a décidé de proroger de quatre mois le mandat de la Monug, la Mission des Nations unies en Géorgie.

Le district d'Akhalgori a été rebaptisé Leningori par le gouvernement sécessionniste de l'Ossétie du Sud.(Carte/RFI)

Le district d'Akhalgori a été rebaptisé Leningori par le gouvernement sécessionniste de l'Ossétie du Sud.
(Carte/RFI)


Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté

Pour entrer à Akhalgori, il faut passer deux solides « check-points » russes. Les accords de paix du 12 août et du 8 septembre qui demandent un retour aux positions d'avant le début du conflit ne sont pas pleinement respectés comme le clame aujourd'hui Tbilissi.

La guerre n'est pas venue jusqu'à Akhalgori, mais les milices ossètes n'en ont pas moins profité pour prendre possession de ce district qui, à l'époque soviétique, faisait partie de la région autonome de l'Ossétie du Sud.

Virginie Coulloudon sur le retrait des troupes russes

Porte-parole de l'OSCE

« Il faut comprendre en fait que Akhalgori est un village qui était habité non pas par des Ossètes du Sud, mais par des Géorgiens. Ce village ne fait pas partie de la zone tampon. Les Russes disent qu'ils ont quitté leurs positions dans la zone tampon, sauf qu'ils sont encore présents dans ce village qui est à la frontière administrative entre l'Ossétie du Sud et la Géorgie. Et ceci pose problème. »

10/10/2008 par Maud Czaja

Ils ont planté leur drapeau sur la mairie. Les Géorgiens se sont inquiétés, hésitant à reprendre par la force ce bout de territoire situé à une cinquantaine de kilomètres seulement de leur capitale, et tout près du grand axe routier qui traverse le pays d'est en ouest.

Les Russes ont alors installé un « check-point » à l'entrée de la bourgade. Ensuite, le gouvernement sécessionniste est venu au grand complet installer son administration. Il a rebaptisé le district Leningori, comme à l'époque soviétique, et affirmé que l'école se ferait désormais en russe et qu'on y enseignerait l'histoire ossète, même si 80 % de la population est géorgienne.

Une route doit même être construite entre Akhalgori et Tskhinvali, la capitale de l'Ossétie du Sud, ce qui permettra entre autres aux chars russes de s'y rendre plus facilement.

Géorgie - Reportage sur le retrait des troupes russes

« Le retrait des troupes russes de Géorgie doit être achevé au plus tard ce vendredi (10 octobre). Les observateurs de l'OSCE, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en europe, ont signalé que les soldats russes avaient bien quitté les zones tampons adjacentes aux régions séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkahzie mais jugent le retrait incomplet…»

10/10/2008 par Maud Czaja