Article publié le 16/10/2008 Dernière mise à jour le 16/10/2008 à 16:23 TU
Les chefs des états-major cambodgien et thaïlandais, lors d’une rencontre au sommet près du temple de Preah Vihear, le 16 octobre 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Vêtue d’une chemise en coton bleu, le visage émacié, Soutchada hausse le ton, quand elle parle du temple de Preah Vihear. Le temple se situe à quelques kilomètres de sa supérette dans la ville frontalière de Kantharalak.
Pour Soutchada, « les Thaïlandais acceptent l’arrêt de la Cour internationale de justice de 1962, qui a attribué l’ancien site khmer au Cambodge », mais dit-elle, « il n’est pas question que les Thaïlandais cèdent un pouce de plus de terrain ».
L'opinion d’autres villageois de cette ville-frontière concorde avec celle de Soutchada : « L’attitude des militaires cambodgiens, selon eux, est provocatrice, car ils ont ouvert le feu sur les militaires thaïlandais, alors que ceux-ci se trouvaient non pas sur le territoire cambodgien, mais dans une zone revendiquée par les deux pays ».
Les habitants de Kantharalak estiment que les accrochages militaires sur la frontière sont causés par la faiblesse du gouvernement actuel à Bangkok. « Un gouvernement, dit Soutchada, qui est incapable d’adopter une attitude tranchée, face aux Cambodgiens, en leur disant que le temple leur appartient, mais que l’escalier monumental qui mène au temple et les petits édifices des environs sont sur le territoire thaïlandais ».
Côté militaire, la situation semble plutôt calme. Plusieurs centaines de soldats thaïlandais sont arrivés en renforts, et des hélicoptères de l’armée thaïlandaise tournoient en permanence au-dessus de la zone contestée.
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