Article publié le 30/10/2008 Dernière mise à jour le 30/10/2008 à 02:06 TU
Ban Ki-moon estime que les violences qui se déroulent en RDC constituent une catastrophe humanitaire qui pourrait avoir des conséquences tragiques pour l'ensemble de la région.
(Photo : UN)
Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion
Ban Ki-moon est très inquiet de l'escalade de la violence au Nord-Kivu. Dans un communiqué, le secrétaire général de l'ONU évoque une catastrophe humanitaire, qui pourrait avoir des conséquences régionales graves. Il déplore notamment l'utilisation de civils comme boucliers humains, de la part des rebelles de Laurent Nkunda, qui ont jeté sur les routes des dizaines de milliers de civils.
« Les menaces contre Goma doivent aussi cesser », affirme Ban Ki-moon. Le secrétaire général de l’ONU s'inquiète aussi des informations faisant états de tirs à l'arme lourde, de part et d'autre de la frontière entre le Rwanda et la RDC. Il a également des mots durs pour l'armée congolaise, dont certaines unités, dit-il, « se livrent à des pillages et échappent à l'autorité de la chaîne de commandement ».
Ban Ki-moon appelle le gouvernement à tout faire pour rétablir le contrôle de ses troupes, et à mettre un terme aux attaques de l'armée congolaise contre les personnels de l'ONU, qui ont notamment été rapportées dans la ville de Rutshuru, au nord de Goma.
Sur le front politique, Ban Ki-moon a envoyé deux émissaires, l'un en RDC, et l'autre au Rwanda. Ces deux derniers jours, il a lui-même été en contact avec les principaux dirigeants de la région, et promet de continuer à tout faire pour faire cesser les combats.
Sur le même sujet
29/10/2008 à 06:12 TU
27/10/2008 à 23:39 TU