Article publié le 30/10/2008 Dernière mise à jour le 30/10/2008 à 15:39 TU
On imagine aisément que le choix de stopper ses troupes aux portes de Goma est une option frustrante pour Laurent Nkunda. Le général rebelle a manifestement voulu jouer la carte de l'homme responsable mais cela ne signifie pas pour autant qu'il renonce à prendre le contrôle de la capitale du Nord-Kivu qui a été abandonnée par des forces armées congolaises.
Les rebelles ne considèrent pas la présence des Casques bleus de la Monuc comme une réelle menace mais Nkunda peut-il risquer d'humilier la mission onusienne et à travers elle la communauté internationale ?
« Nous avons toujours dit que nous ne sommes pas contre la mission des Nations unies. Tout ce qu'on leur demandait c'était d'être neutre et de ne pas se rallier aux efforts de trêve. »Le général Laurent Nkunda
Depuis mercredi soir, les pressions diplomatiques sur le CNDP mais également sur le Rwanda voisin se sont multipliées. Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, les Américains et plusieurs capitales européennes ont demandé aux rebelles de ne pas franchir la ligne rouge.
Plusieurs émissaires sont en route pour Kinshasa et Kigali. Dans ces conditions, c'est difficile pour les rebelles d'entrer à Goma sauf si l'insécurité perdure. Depuis hier soir, des soldats en débandade se livrent à des pillages et forcent l'entrée des maisons pour racketter les habitants terrés chez eux. Sous prétexte de sécuriser la ville, Laurent Nkunda pourrait chercher à négocier l'entrée de ses hommes avec les autorités urbaines encore présentes à Goma.
« C'est une aide qui pourrait être apportée - puisque les routes sont bloquées - à Goma, où l'aéroport fonctionnerait encore et où serait basé le quartier général de la Monuc (...) Il faudrait que les Vingt-Sept se réunissent ».
« C'est un règlement politique, qu'il faut absolument, et des deux cotés, au Rwanda comme en République démocratique du Congo ».
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