par RFI
Article publié le 06/11/2008 Dernière mise à jour le 06/11/2008 à 03:07 TU
Le PS doit absolument parvenir à trouver une ligne cohérente s'il entend redevenir un parti d'opposition écouté et capable de représenter l'alternative réclamée par les militants depuis 2002.
Les 230 000 adhérents revendiqués auront donc à se prononcer sur 6 motions, dont 3 sont données au coude à coude si l'on en croit les sondages : celles de Ségolène Royal, de Martine Aurby et de Bertrand Delanoé, l'enjeu étant que l'une d'entre elles distance les autres afin que le PS reste, ou devienne enfin, gouvernable, avec la constitution d'un axe central fort. C'est le voeu de François Hollande. C'est également la raison de la dramatisation de la consultation des adhérents, et c'est enfin l'idée qu'exploitent les chefs de file du parti en prenant pour référence l'élection de Barack Obama, alors même que ce dernier n'avait pas souhaité les rencontrer lors de son passage à Paris en juillet dernier.
Maire de Lille
« L'élection de Barack Obama, pour ma génération, c'est une très grande émotion... C'est aussi l'espérance d'un monde de paix, de justice... »
« J'en ai assez de voir cette école de la République qui ne fabrique plus les élites de demain... »
Sur le fond, les motions ne sont pas très éloignées les unes des autres, même si Ségolène Royal se dit stupéfaite d'entendre certains socialistes vanter les vertus du modèle social-démocrate, modèle périmé selon elle. Et tous proclament leur volonté de changement en profondeur, sans perdre de vue que le fauteuil de François Hollande est la première étape avant la candidature à la candidature pour l'élection présidentielle de 2012.
« Que le Parti socialiste change et soit plus clair dans ce qu'il raconte, qu'il soit clairement à gauche... »
Les 6 motions, mode d'emploi |
Six textes ont été déposés cette année contre cinq en 2005 lors du congrès du Mans. Les quatre motions les plus importantes émanent de Martine Aubry, Bertrand Delanoë, Benoît Hamon et Ségolène Royal, et deux plus « petites » sont défendues par le Pôle écologique et Utopia. Des scores obtenus lors du scrutin de jeudi découlera le nouveau rapport de forces en interne et la répartition, à la proportionnelle, au sein des instances dirigeantes. C'est cela qui sera décidé la semaine prochaine au Congrès de Reims. Pour être représenté dans la direction ou pouvoir s'allier avec d'autres courants, il faut dépasser les 5% des votants au niveau national et obtenir 5% dans au moins 15 fédérations départementales. (Avec AFP) |
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