Article publié le 01/09/2008 Dernière mise à jour le 01/09/2008 à 01:38 TU
L'ancienne ministre socialiste Martine Aubry, lors du discours de clôture de François Hollande le 31 août 2008 à l'université d'été de la Rochelle.
(Photo : Reuters)
Avec nos envoyés spéciaux à la Rochelle, Patrice Biancone et Florent Guignard
La plupart des dirigeants socialistes l’assuraient avant l’université d’été : ce n’est pas à la Rochelle que se dénouerait le congrès de Reims. Ils semblent avoir eu raison : rien n’a bougé durant ces trois jours ; seul événement politique du week-end, c’est dire, l’alliance affichée par Martine Aubry et Laurent Fabius, pourtant ennemis hier, et son dommage collatéral, la division du courant strauss-khanien.
Conciliabules, tractations et même petites trahisons ont, une nouvelle fois, éclipsé le discours politique du principal parti d’opposition, et l’état des forces reste inchangé : François Hollande et Bernard Delanoë peinent à construire leur pôle majoritaire, Martine Aubry continuer d’éluder les questions sur sa candidature au poste de Premier secrétaire, et Ségolène Royal poursuit sa traversée solitaire.
De fait personne n’apparaît aujourd’hui en mesure d’arriver majoritaire à Reims, jamais congrès n’aura été aussi incertain. « C’est un congrès débile », commente Vincent Peillon, proche de Ségolène Royal. L’ex-candidate à la présidence française avait tenté un brin d’humour à l’adresse des éléphants avant de s’esquiver : « Aimez vous les uns les autres ou disparaissez » : la leçon n’a manifestement pas été entendue.
« Je ne fais mon discours d'adieu, vous me reverrez... Je ne pars pas - mais en disant cela je soulève des inquiétudes (rires)...»
L'exposition de Martine Aubry à la Rochelle a aussi provoqué des commentaires dans la majorité :
Secrétaire général de l'UMP
« C'est Martine Aubry la plus dangeureuse pour nous, elle est à la fois modérée et la plus en mesure de rassembler plus à gauche... Elle a une personnalité inattaquable... »
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