RD Congo

Les combats ont repris

Article publié le 09/11/2008 Dernière mise à jour le 09/11/2008 à 11:12 TU

L'armée angolaise participe aussi à la formation des brigades des FARDC (Forces armées de la RDC).
(Photo : Reuters)

Les combats qui ont repris dimanche dans l'est de la République démocratique du Congo vont-ils dégénérer en crise régionale ? C'est ce que craignent certains observateurs internationaux, craintes liées à l'hypothétique présence de soldats angolais en RDC. Des soldats dont la mission serait d'aider les militaires gouvernementaux face aux rebelles de Laurent Nkunda. Si l'Angola a bien envoyé des hommes, le Rwanda pourrait à son tour intervenir.

Pour l'instant aucun élément ne confirme cette hypothèse. Luanda il est vrai a été sollicité par Kinshasa mais le président Dos Santos n'est pas sans savoir les risques qu'impliqueraient une participation directe de son armée aux côtés des Congolais.

Un risque d'embrasement régional parce que le Rwanda voisin ne resterait probablement pas les bras croisés. Alors qui sont ces soldats qui portent des écussons angolais et parlent portugais ? Ce pourrait être des Tigres katangais ou plus exactement les enfants de ces gendarmes congolais du sud Katanga partis s'installer en Angola dans les années soixante et soixante-dix.

Issus de la communauté des Lundas qui vit des deux côtés de la frontière, ils ont été formés et entrainés dans l'armée angolaise. Supplétifs pendant la guerre d'indépendance et dans la lutte contre la rébellion de l'Unita de Jonas Savimbi, les fils des Tigres ont ensuite donné un coup de main à feu Laurent Désiré Kabila lors des deux guerres de 96 et 98 en République démocratique du Congo.

Certains sont restés dans les rangs de l'armée congolaise, d'autres ont repris leur autonomie. Cela dit au Congo, et c'est cela qui nourrit toutes les spéculations, les militaires angolais sont très présents. Au Bas-Congo, par exemple, frontalier du Cabinda où Luanda est en butte au mouvement rebelle autonomiste du FLEC.

L'armée angolaise participe aussi à la formation des brigades des FARDC et des unités de police. Au Nord-Kivu la présence d'un certain nombre d'instructeurs angolais ne serait donc pas impossible.