Crise financière internationale

Réformer en profondeur le système financier

Article publié le 10/11/2008 Dernière mise à jour le 10/11/2008 à 02:17 TU

Les pays du G20 veulent réformer en profondeur le système financier international en donnant davantage la parole aux économies émergentes. Mais malgré leur accord sur la nécessité de refonder le système financier mondial aucune mesure concrète n’a été décidée. Les ministres des Finances et les gouverneurs des Banques centrales ont décidé de « prendre toutes les mesures nécessaires pour restaurer la confiance des marchés et la stabilité et minimiser le risque d'une nouvelle crise », selon le communiqué commun publié à l'issue du sommet de Sao Paulo.

De gauche à droite : le ministre britannique des Finances Steve Timms, ses homologues brésilien Guido Mantega et sud-africain Trevor Manuel, le seul représentant africain, le 9 novembre à Sao Paulo.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant à Sao Paulo, Martin Bernard

« Face à l'ampleur de la crise, il faut resserrer les rangs et affronter la crise ensemble. Plutôt que d'opposer les pays riches qui sont à l'origine de la crise, selon les pays en voie de développement, et les pays émergents désormais éclaboussés par la crise internationale ». C'est en substance le message transmis par les participants de la réunion du G20.

Les mesures de relance budgétaire sont encouragées. Selon le porte-parole du G20 « la plus grande menace c'est la déflation plutôt que l'inflation ». Sur le fond, pas de mesures concrètes. Une série de propositions doit encore être élaborée, avant la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement, à partir de vendredi.

En attendant, le ministre sud-africain des Finances, Trevor Manuel, a rappelé que les pays les plus pauvres de la planète ne sont pas représentés au G20. L'Afrique du Sud étant le seul représentant africain. Trevor Manuel précise qu'il va se concerter avec ses homologues africains, au siège de la Banque africaine de Développement, à Tunis, dès mercredi.